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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Washington évoque « un parapluie de défense » pour ses alliés face à l’Iran

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, s'inquiète d'un « transfert de technologie nucléaire » entre la Corée du Nord et la Birmanie.
Washington est prêt à renforcer la défense de ses partenaires menacés par le programme nucléaire iranien, a averti hier en Thaïlande la secrétaire d'État Hillary Clinton. « Nous allons encore laisser la porte ouverte » à des discussions avec l'Iran, mais « l'horloge nucléaire tourne » et les voisins de l'Iran sont les plus préoccupés, a-t-elle déclaré à une télévision thaïlandaise. Washington est prêt à « renforcer la défense de (ses) partenaires dans la région », a-t-elle ajouté. « Si les États-Unis déploient un parapluie de défense sur la région, si nous faisons encore plus pour soutenir la capacité militaire de ceux du Golfe, il est peu probable que l'Iran soit plus fort ou plus en sécurité », a-t-elle poursuivi, concluant : « Ils ne seront pas plus en mesure d'intimider ou de dominer, contrairement à ce qu'ils ont l'air de croire, une fois qu'ils auront l'arme nucléaire. »
Mme Clinton s'exprimait depuis Bangkok avant de se rendre sur l'île de Phuket, dans le Sud, où se tient aujourd'hui le Forum régional de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) sur la sécurité (ARF). L'ARF, où la Corée du Nord et la Birmanie promettent de dominer les débats, regroupe les dix de l'Asean (Thaïlande, Malaisie, Singapour, Indonésie, Philippines, Brunei, Vietnam, Laos, Birmanie, Cambodge) et 17 pays ou blocs parmi lesquels aussi l'Union européenne (UE), la Russie ou la Chine.
La secrétaire d'État américaine a également relayé les craintes de Washington sur une coopération militaire entre le régime communiste de Pyongyang et la junte birmane, sous la forme de « transfert de technologie ». Une coopération qui, selon elle, « déstabiliserait la région ». Ces craintes de liens nucléaires ont été alimentées le mois dernier par des déclarations de responsables américains affirmant qu'un bateau nord-coréen soupçonné de transporter des armes se dirigeait vers la Birmanie. Ainsi que par des images diffusées par des Birmans en exil montrant, selon eux, un réseau de tunnels construits par des experts nord-coréens sur le territoire birman. Mme Clinton a promis des « mesures incitatives » à Pyongyang en cas de dénucléarisation « irréversible », et ouvert la voie à des investissements américains en Birmanie si l'opposante Aung San Suu Kyi était libérée. « La dénucléarisation totale et irréversible est la seule voie viable pour la Corée du Nord », a-t-elle déclaré après des rencontres bilatérales avec ses homologues du Japon, de Chine, de Corée du Nord et de Russie, parties prenantes aux pourparlers internationaux sur le sujet. La Corée du Nord avait claqué la porte de ces négociations en avril après avoir été condamnée à l'ONU pour un tir de fusée. Depuis, le régime communiste a procédé à un deuxième essai nucléaire et plusieurs tirs de missiles tout en menaçant de ne jamais abandonner ses ambitions nucléaires.
La Birmanie est, comme la Corée du Nord, au ban d'une bonne partie de la communauté internationale, fustigée pour la situation déplorable des droits de l'homme sur son territoire. Comme la Corée du Nord, elle fait l'objet de sanctions internationales.
Washington est prêt à renforcer la défense de ses partenaires menacés par le programme nucléaire iranien, a averti hier en Thaïlande la secrétaire d'État Hillary Clinton. « Nous allons encore laisser la porte ouverte » à des discussions avec l'Iran, mais « l'horloge nucléaire...

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