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Moyen Orient et Monde - Thaïlande

Washington avance un pion en Asie du Sud-Est

Hillary Clinton doit signer aujourd'hui le Traité d'amitié et de coopération (TAC).
La signature cette semaine par les États-Unis d'un pacte de non-agression avec l'Asie du Sud-Est devrait envoyer un « message fort » sur leur volonté de renforcer des liens avec une région où la Chine a déjà largement avancé ses pions, jugent analystes et diplomates.
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, doit signer le Traité d'amitié et de coopération aujourd'hui, à la veille du Forum sur la sécurité en Asie (ARF) organisé sur l'île thaïlandaise de Phuket par l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean). L'Union européenne (UE), la Russie ou encore la Chine doivent aussi participer au forum.
Le traité de non-agression, initié en 1976 par les membres fondateurs de l'Asean, engage ses signataires à régler pacifiquement leurs conflits, à renoncer à l'usage de la force ainsi qu'à toute ingérence dans les affaires intérieures de leurs partenaires. Une quinzaine de nations l'ont déjà signé, dont la Chine, le Japon, la France et l'an dernier encore la Corée du Nord.
Les États-Unis, eux, hésitaient jusqu'ici, de peur qu'il ne réduise leur marge de manœuvre sur les questions politiques et de sécurité dans une région de quelque 600 millions d'habitants. La réticence des Américains était parfois perçue comme un manque d'intérêt pour l'Asie du Sud-Est.
Washington a fini par changer son fusil d'épaule. « Derrière cette (décision), il y avait une inquiétude de voir les États-Unis perdre du terrain au profit de la Chine », estime Bridget Welsh, professeur de sciences politiques à l'Université de gestion de Singapour.
« Apparemment, les États-Unis ont décidé que les avantages liés à la signature du traité dépassaient les coûts », renchérit Rodolfo Severino, ancien secrétaire général de l'Asean, aujourd'hui à la tête d'un centre d'études à Singapour.
Avant même la signature du traité par Washington, les ministres des Affaires étrangères de l'Asean, réunis à Phuket depuis dimanche, ont salué « le message fort » envoyé « en faveur de la paix et de la sécurité dans la région ».
Pendant des années, le refus de signer le traité a aussi alimenté les spéculations sur les ambitions des États-Unis dans la zone. Signifiait-il « qu'ils (n'excluaient) pas un recours à la force pour résoudre des conflits, qu'ils (voulaient) s'immiscer dans les affaires intérieures des pays ? » poursuit M. Severino.
La signature cette semaine par les États-Unis d'un pacte de non-agression avec l'Asie du Sud-Est devrait envoyer un « message fort » sur leur volonté de renforcer des liens avec une région où la Chine a déjà largement avancé ses pions, jugent analystes et diplomates.La secrétaire d'État...

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