Rechercher
Rechercher

Sport - Dopage

Gasquet et Boonen : quand la cocaïne pose problème aux instances officielles

Les récentes mésaventures du joueur de tennis Richard Gasquet et du coureur Tom Boonen illustrent les difficultés que pose la cocaïne aux instances antidopage, qui se retrouvent plus souvent confrontées à un usage récréatif de ce stupéfiant qu'à des cas de tricherie manifeste.
Le Français et le Belge ont pour point commun d'avoir été contrôlés positifs ce printemps à la cocaïne, un stimulant qui figure sur la liste des produits interdits en compétition par le code mondial antidopage.
Mais si Gasquet, même forfait, a bien été testé le 28 mars à Miami dans le cadre d'une compétition au regard du règlement de la Fédération internationale de tennis (ITF), Boonen a été contrôlé en dehors de toute course fin avril. Son cas, dans un autre pays que la Belgique, serait probablement resté confidentiel.
L'ex-n° 1 du tennis français, qui risquait jusqu'à deux ans de suspension, a bénéficié de la clémence du tribunal antidopage de l'ITF. Prêt à croire que le Français avait pu être contaminé par un baiser en discothèque, les juges ont autorisé Gasquet à rejouer dès mercredi, après deux mois et demi sur la touche.
Le champion belge de cyclisme qui, à l'inverse, ne risquait aucune sanction sportive en théorie, a bien failli être privé de Tour de France, sous la pression de l'ancien secrétaire d'État aux Sports français, Bernard Laporte, qui ne le jugeait « pas bienvenu ». À moins de 24 heures du grand départ à Monaco, Boonen a finalement obtenu de la justice sportive le feu vert. Ces deux cas montrent la différence de soupçons que peut engendrer la découverte de traces de cocaïne dans les urines d'un sportif.
Facilement détectable jusqu'à cinq jours après une prise, elle occupe dans les statistiques une bonne proportion des contrôles positifs, touchant principalement le cyclisme - réputée pour être l'un des ingrédients du « pot belge » -, le tennis, mais aussi dans le football et d'autres sports d'équipe.
Or, de l'avis de nombreux experts, cette drogue devenue banale dans les soirées mondaines « pose un vrai problème à la vie privée des athlètes ».
« Si la présence de la cocaïne sur la liste des stimulants a du sens, car elle a des vertus euphorisantes et des effets sur l'endurance que connaissaient bien les Incas, on pense que dans la réalité, ce n'est pas un produit facile à gérer pendant une compétition », explique Martial Saugy, le directeur du laboratoire antidopage de Lausanne. « Il faut savoir comment gérer le pic maximal d'efficacité tout en évitant l'inévitable effet de redescente qui suit. »
Aussi les juges des tribunaux sportifs demeurent conscients qu'ils doivent se prononcer sur une infraction aux règles antidopage, et non pas en fonction de la législation pénale du pays. « Dans la majorité des cas, les traces retrouvées indiquent les signes d'une prise récréative plus qu'à des fins de dopage », souligne le biologiste, spécialiste de la cocaïne.
De la Suissesse Martina Hingis, ancienne reine du circuit WTA, au pilier anglais, Matt Stevens, les athlètes suspendus pour dopage à la cocaïne ne peuvent guère crier à l'injustice, car nul n'est censé ignorer la loi.
« Ces sportifs sont des professionnels. Et comme tout professionnel, ils ont beaucoup de choses qu'ils doivent accepter dans leur vie privée afin de respecter les règles de leur vie professionnelle », souligne Martial Saugy.
Les récentes mésaventures du joueur de tennis Richard Gasquet et du coureur Tom Boonen illustrent les difficultés que pose la cocaïne aux instances antidopage, qui se retrouvent plus souvent confrontées à un usage récréatif de ce stupéfiant qu'à des cas de tricherie manifeste.Le Français et le Belge ont pour...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut