Rechercher
Rechercher

Technologies

Le double coup de poignard asséné au géant des logiciels

Dans quelle mesure Google peut faire vaciller Microsoft de son piédestal ? Le projet Google Chrome Operating System, qui vient d'être dévoilé, est la dernière illustration de la rivalité entre les deux groupes IT. Mais les deux groupes se regardent en chiens de faïence depuis longtemps.
Une anecdote insérée dans l'excellent livre Google Story de David A. Vise (publié en 2005 et adapté en français aux Éditions Dunod) résume bien toute l'attention que Microsoft réserve aux développements de Google. En décembre 2003, Bill Gates, qui occupe alors les fonctions de PDG du groupe Microsoft qu'il a cofondé, envoie un mail à ses plus proches collaborateurs à propos de Google : « Il faut que l'on surveille ces gars-là. J'ai l'impression qu'ils sont en train de bâtir quelque chose pour rentrer en concurrence avec nous. »
À l'époque, la menace portait évidemment sur la recherche Internet (Google a confirmé depuis son leadership dans ce domaine), mais pas seulement : Google avait déjà sorti des produits comme Gmail (Webmail), un logiciel de classement de photos (Picasa) et décliné un service de recherche sur mobile.
La stratégie de Google est simple : ne jamais dévoiler ses projets trop tôt à l'avance et miser sur l'effet de surprise de la dernière minute. Exemple : en février 2006, au cours d'une téléconférence avec des analystes, Eric Schmidt, PDG de Google, a déclaré que sa société n'avait pas l'intention de développer son propre navigateur pour concurrencer Internet Explorer. Il promeut Firefox ou Opera. « Nous ferons quelque chose si nous considérons qu'il y a un véritable avantage pour l'utilisateur final. » Jolie pirouette.

 

gOS, le projet précurseur
Le pire des cauchemars de Microsoft était à venir. Pourtant, les rumeurs de création d'un OS estampillé Google sont récurrentes. Le produit devient même palpable en novembre 2007 avec l'apparition de gOS, une version modifiée de Linux Ubuntu 7.10 intégrant les Google Apps, selon des experts qui s'expriment sur des blogs.
Mais, à l'instar d'une firme comme Apple scrutée à ses moindres gesticulations qui seraient le signe d'une nouveauté produit, Google ne parvient pas toujours à maintenir à l'écart les petits curieux. Ainsi, le 4 décembre 2008, Internetnews.com publiait un article intitulé « Does Google Have a Secret OS ? », à partir d'éléments recueillis par Net Applications.
Le fournisseur américain de solutions pour mesurer le trafic des sites Web et d'audience Internet avait repéré des manœuvres assez singulières en analysant les statistiques de Google.com associées aux collaborateurs de la firme de Mountain View. Les capteurs de Net Applications parvenaient à identifier le navigateur utilisé, mais pas « l'OS caché ».

 

« Le gâteau sur la cerise »
Le groupe Internet de Mountain View a toujours détourné l'attention en proposant des services connexes qui se rapprochent dangereusement de la ligne Microsoft : bureautique avec Google Apps en mode SaaS (vs Microsoft Office) en août 2006, système d'exploitation Androïd pour terminaux mobiles (vs Windows Mobile) en novembre 2007, navigateur Internet Chrome (vs Internet Explorer) en septembre 2008.
Et voici « le gâteau sur la cerise », pourrait-on dire en inversant la formule classique : le système d'exploitation Google Chrome Operating System. Open source (sous Linux) de surcroît. C'est un (double) coup de poignard asséné dans le dos de Microsoft sur fond de mise en orbite de Windows 7. Certes, la bataille va se concentrer sur les netbooks, mais elle va s'étendre sur d'autres types d'ordinateurs.
Du poste de travail vers les serveurs ? Une étape que Google refuse d'évoquer, car c'est sans doute trop tôt.

(Source : Vnunet)

Dans quelle mesure Google peut faire vaciller Microsoft de son piédestal ? Le projet Google Chrome Operating System, qui vient d'être dévoilé, est la dernière illustration de la rivalité entre les deux groupes IT. Mais les deux groupes se regardent en chiens de faïence depuis longtemps.Une anecdote insérée dans...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut