L'Arabie saoudite a nommé un nouvel ambassadeur en Syrie, un poste resté vacant pendant un an, avec en toile de fond un réchauffement des relations entre les deux pays, a rapporté mardi la presse locale.
Abdallah al-Ayfan, ancien ambassadeur en Corée du Sud, a été nommé à la tête de l'ambassade de son pays à Damas, a ajouté la presse.
Cette nomination témoigne d'un rapprochement entre les deux pays, en froid depuis la mise en cause de la Syrie dans l'assassinat en 2005 de Rafic Hariri, Premier ministre sous la tutelle syrienne devenu opposant à l'hégémonie de Damas au Liban, et proche du royaume saoudien dont il avait la nationalité.
Ryad voyait aussi d'un mauvais oeil les relations chaleureuses de Damas avec Téhéran, son rival régional, et leur soutien au Hezbollah chiite libanais.
Mais selon des diplomates à Ryad, l'Arabie saoudite a apprécié l'apparente non ingérence de Damas dans les récentes élections législatives au Liban, à l'issue desquelles le fils de Rafic Hariri, Saad, a été chargé de former un gouvernement.
La visite effectuée le 29 juin à Damas par le prince Abdel Aziz Ben Abdallah, fils du souverain saoudien, pour des entretiens avec le président Bachar al-Assad, est un autre signe du réchauffement des relations entre les deux pays.
Des sources saoudiennes ont indiqué qu'une rencontre entre le roi Abdallah et Bachar al-Assad était envisagée mais qu'elle pourrait ne pas se tenir tant que Saad Hariri n'aurait pas formé son gouvernement, une mission compliquée car il doit satisfaire aussi bien ses alliés que leurs rivaux conduits par le Hezbollah et soutenus par Damas.
Abdallah al-Ayfan, ancien ambassadeur en Corée du Sud, a été nommé à la tête de l'ambassade de son pays à Damas, a...
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes
Billets froissés, déchirés ou tachés : ces dollars dont personne ne veut au Liban