Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a martelé lundi son rejet de toute "ingérence étrangère" dans les affaires de son pays et appelé les Irakiens à s'unir pour y faire face, quelques jours après de vives critiques émises par Bagdad contre les Etats-Unis.
"Nous ne laisserons pas l'Irak devenir une arène de conflits ou un espace pour un quelconque projet étranger. Nous ne permettrons à personne de s'ingérer dans nos affaires ni de superviser notre processus politique et de réconciliation nationale", a affirmé M. Maliki lors d'une visite dans la province d'al-Anbar (ouest), selon un communiqué de son bureau.
"Je vous appelle (à vous unir derrière) le projet national et à rejeter celui du confessionnalisme. Nous souhaitons une coalition forte et unifiée de tous les Irakiens car le plus grand défi est de faire face à ces ingérences qui viennent de toute part", a insisté M. Maliki.
Le "projet national irakien doit inclure toutes les composantes chiites, sunnites, arabes, kurdes, turcomanes, yazidies, sabéennes ou chabakes (une secte kurde, ndlr)", a poursuivi le Premier ministre.
Les relations entre Bagdad et Washington se sont tendues ces derniers jours après une sévère mise en garde du vice-président américain Joe Biden, qui a effectué la semaine dernière une visite en Irak après avoir été chargé par le président Barack Obama de superviser la réconciliation nationale dans ce pays.
M. Biden a menacé l'Irak d'un désengagement américain si le pays replongeait dans la violence confessionnelle et ethnique.
"Nous ne laisserons pas l'Irak devenir une arène de conflits ou un espace...
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