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Lifestyle - Objets et histoire

Poppée de cire, Poppée de son…

Poppée fut l'épouse de Néron et donc impératrice de Rome entre 62 et 65. Mariée à un officier romain, elle s'élève dans la hiérarchie sociale par la force de sa séduction. En effet, Poppée était une femme très belle et n'aurait rien négligé pour mettre en valeur et préserver sa beauté. Faussement pudique, l'impératrice ne sortait que voilée, mais d'un voile transparent qui révélait ses charmes et donnait envie d'en voir plus. Un jour, Poppée remarqua quelques taches sur son visage, elle brisa son miroir et souhaita mourir avant d'avoir vu sa beauté se faner davantage. Elle inventa alors les recettes qui la rendirent célèbre. Poppée ne se déplaçait jamais sans un cortège de cinq cents ânesses et chaque jour elle se baignait dans leur lait. Elle faisait aussi usage d'un fard onctueux, composé de mie de pain bouillie et d'huile, formant une pâte épaisse dont elle se couvrait le visage dans la matinée pour qu'il soit doux et blanc le soir. Ce premier masque de beauté se rinçait au lait... Les Romaines fortunées, dont Poppée était l'idole, utilisaient, elles, un masque, « poppeana pinguia », inspiré de la recette de l'impératrice, on l'appelait souvent « masque au mari » parce que sa fonction était d'attirer l'époux... La mode à cette époque était au teint blanc, le fard est tiré d'un onguent à base de carbonate de plomb, d'excréments de crocodile ou de craie. Le rouge carmin ou nitre colore les visages pâles, les yeux sont fardés avec de l'antimoine ou de la suie grasse et les sourcils dessinés au charbon.
Pour lutter contre les gerçures des lèvres, les femmes utilisent de la graisse d'oie. Afin de blanchir les dents, elles les frottaient avec une poudre de pierre ponce... et si elles en perdaient une, elles la remplaçaient par une prothèse en or. Tout au long du Ier siècle, la mode était aux cheveux frisés et aux bouclettes superposées en étages, opération longue et délicate. Peignes et épingles en or venaient au secours des coiffeuses pour maintenir la coiffure recalcitrante. Pour embellir leur coiffure, les Romaines n'hésitaient pas à teindre les cheveux en blond avec un savon gaulois composé de graisse de chèvre et de cendre de hêtre, mais certaines dames achetaient à prix d'or des postiches faits avec de véritables cheveux blonds provenant de Germanie. Les tuniques luxueuses en tissu broché d'or ou teinté de pourpre, les chaussures en cuir blanc de préférence orné de broderies et de perles étaient la mode, et colliers, bracelets, boucles d'oreille et pendentifs apportaient une touche finale à cette toilette raffinée. Tous ces soins n'empêchèrent pas Néron de tuer la belle Poppée, un jour de colère, en lui donnant un coup de pied au ventre alors qu'elle était enceinte pour la deuxième fois. Le veuf, coupable mais inconsolable, ne supporta pas qu'un aussi beau corps disparut. Poppée ne fut pas brûlée comme c'était la coutume, mais embaumée. Elle fut la femme la plus coquette de l'histoire romaine, et son histoire est sûrement liée au début des cosmétiques féminins, mais aussi à ce jouet avec lequel jouent les petites filles et qui porte son nom : poupée ou poppéa en latin. Mais les poupées, elles, ont existé bien avant de porter ce nom, et ce depuis l'Antiquité. De fabrication artisanale ou industrielle, objets de luxe ou simples jouets d'enfants, elles ont évolué et incarné différents idéaux esthétiques. Les matériaux naturels et fragiles, tels l'argile, la terre cuite, l'os, le chiffon ou la paille, ont fait place à la porcelaine, au plastique, aux pâtes de papier et aux polymères. Et c'est ainsi que les Raynal, Bella, Kokeshi japonaises, Matrioshka russes et, plus récement, les Barbie, Bratz, Corolle et autre Charlotte aux fraises ont et continuent à faire la joie des petites filles...
Poppée fut l'épouse de Néron et donc impératrice de Rome entre 62 et 65. Mariée à un officier romain, elle s'élève dans la hiérarchie sociale par la force de sa séduction. En effet, Poppée était une femme très belle et n'aurait rien négligé pour mettre en valeur et préserver sa...
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