Pour lutter contre les gerçures des lèvres, les femmes utilisent de la graisse d'oie. Afin de blanchir les dents, elles les frottaient avec une poudre de pierre ponce... et si elles en perdaient une, elles la remplaçaient par une prothèse en or. Tout au long du Ier siècle, la mode était aux cheveux frisés et aux bouclettes superposées en étages, opération longue et délicate. Peignes et épingles en or venaient au secours des coiffeuses pour maintenir la coiffure recalcitrante. Pour embellir leur coiffure, les Romaines n'hésitaient pas à teindre les cheveux en blond avec un savon gaulois composé de graisse de chèvre et de cendre de hêtre, mais certaines dames achetaient à prix d'or des postiches faits avec de véritables cheveux blonds provenant de Germanie. Les tuniques luxueuses en tissu broché d'or ou teinté de pourpre, les chaussures en cuir blanc de préférence orné de broderies et de perles étaient la mode, et colliers, bracelets, boucles d'oreille et pendentifs apportaient une touche finale à cette toilette raffinée. Tous ces soins n'empêchèrent pas Néron de tuer la belle Poppée, un jour de colère, en lui donnant un coup de pied au ventre alors qu'elle était enceinte pour la deuxième fois. Le veuf, coupable mais inconsolable, ne supporta pas qu'un aussi beau corps disparut. Poppée ne fut pas brûlée comme c'était la coutume, mais embaumée. Elle fut la femme la plus coquette de l'histoire romaine, et son histoire est sûrement liée au début des cosmétiques féminins, mais aussi à ce jouet avec lequel jouent les petites filles et qui porte son nom : poupée ou poppéa en latin. Mais les poupées, elles, ont existé bien avant de porter ce nom, et ce depuis l'Antiquité. De fabrication artisanale ou industrielle, objets de luxe ou simples jouets d'enfants, elles ont évolué et incarné différents idéaux esthétiques. Les matériaux naturels et fragiles, tels l'argile, la terre cuite, l'os, le chiffon ou la paille, ont fait place à la porcelaine, au plastique, aux pâtes de papier et aux polymères. Et c'est ainsi que les Raynal, Bella, Kokeshi japonaises, Matrioshka russes et, plus récement, les Barbie, Bratz, Corolle et autre Charlotte aux fraises ont et continuent à faire la joie des petites filles...
Lifestyle - Objets et histoire
Poppée de cire, Poppée de son…
OLJ / Par Marise KASSAB, le 03 juillet 2009 à 00h05
Pour lutter contre les gerçures des lèvres, les femmes utilisent de la graisse d'oie. Afin de blanchir les dents, elles les frottaient avec une poudre de pierre ponce... et si elles en perdaient une, elles la remplaçaient par une prothèse en or. Tout au long du Ier siècle, la mode était aux cheveux frisés et aux bouclettes superposées en étages, opération longue et délicate. Peignes et épingles en or venaient au secours des coiffeuses pour maintenir la coiffure recalcitrante. Pour embellir leur coiffure, les Romaines n'hésitaient pas à teindre les cheveux en blond avec un savon gaulois composé de graisse de chèvre et de cendre de hêtre, mais certaines dames achetaient à prix d'or des postiches faits avec de véritables cheveux blonds provenant de Germanie. Les tuniques luxueuses en tissu broché d'or ou teinté de pourpre, les chaussures en cuir blanc de préférence orné de broderies et de perles étaient la mode, et colliers, bracelets, boucles d'oreille et pendentifs apportaient une touche finale à cette toilette raffinée. Tous ces soins n'empêchèrent pas Néron de tuer la belle Poppée, un jour de colère, en lui donnant un coup de pied au ventre alors qu'elle était enceinte pour la deuxième fois. Le veuf, coupable mais inconsolable, ne supporta pas qu'un aussi beau corps disparut. Poppée ne fut pas brûlée comme c'était la coutume, mais embaumée. Elle fut la femme la plus coquette de l'histoire romaine, et son histoire est sûrement liée au début des cosmétiques féminins, mais aussi à ce jouet avec lequel jouent les petites filles et qui porte son nom : poupée ou poppéa en latin. Mais les poupées, elles, ont existé bien avant de porter ce nom, et ce depuis l'Antiquité. De fabrication artisanale ou industrielle, objets de luxe ou simples jouets d'enfants, elles ont évolué et incarné différents idéaux esthétiques. Les matériaux naturels et fragiles, tels l'argile, la terre cuite, l'os, le chiffon ou la paille, ont fait place à la porcelaine, au plastique, aux pâtes de papier et aux polymères. Et c'est ainsi que les Raynal, Bella, Kokeshi japonaises, Matrioshka russes et, plus récement, les Barbie, Bratz, Corolle et autre Charlotte aux fraises ont et continuent à faire la joie des petites filles...