Saisissant le climat général de détente, des députés de tous bords ont affirmé hier qu'aucun obstacle insurmontable n'entravait la formation du gouvernement, mais que chaque camp continue à poser ses conditions à coups de déclarations de presse, quitte à tenir un autre discours dans les cercles politiques privés.
Le député alaouite de Tripoli, Badr Wannous, a ainsi exprimé son optimisme au sujet d'une élimination rapide des obstacles, faisant état de l'appui arabe et occidental au président désigné Saad Hariri. De son côté, le chef du parti Baas au Liban, Fayez Chokr, a estimé que les difficultés actuelles sont normales, surtout après les dernières élections législatives qui ont vu une radicalisation excessive et confessionnelle des positions. Le député membre du bloc Berry, Ayoub Hmayed, a affirmé quant à lui que la formation d'un gouvernement d'union est indispensable pour permettre au Liban d'affronter dans un minimum d'unité les menaces que représente le gouvernement Netanyahu. Le nouveau député Naji Gharios a abondé dans ce sens, rappelant que le Liban ne peut être gouverné que par une politique d'entente et de compromis, mais il a ajouté que le partage le plus équitable des portefeuilles devrait se faire sur la base de la représentation au Parlement. Le député membre du bloc Berry, Ali Osseirane, a déclaré pour sa part que l'accélération du processus de formation du gouvernement est un élément positif et souhaitable, et qu'elle est de nature à rassurer la population après les inquiétudes provoquées par les campagnes électorales. Quant au député Ziyad Kadri, il a assuré que la phase du choix des noms n'a pas encore été entamée, ajoutant que l'opinion publique condamnera ceux qui mettent des bâtons dans les roues de la formation du gouvernement. Enfin, le député Hikmat Dib a assuré que l'opposition souhaite le tiers de blocage et la représentation proportionnelle.