Airbus Yemenia : l'avion a disparu après avoir vainement tenté d'atterrir (témoins)

Des témoins présents à l'aéroport de Moroni au moment du crash de l'Airbus A310 de la compagnie nationale yéménite Yemenia ont indiqué mardi à l'AFP que l'appareil s'était écrasé après avoir vainement tenté un atterrissage.

"L'avion était à environ 50 mètres du sol en approche de la piste, et au lieu de prendre la piste, il a dévié et est sorti de l'axe de la piste en empruntant un chemin anormal vers la mer", a indiqué un agent de la police de l'air et des frontières comorienne qui a souhaité garder l'anonymat.

"L'appareil a tenté une seule approche, après il a disparu", a-t-il ajouté.

D'autres témoins qui se trouvaient à l'aéroport international d'Hahaya attendant des parents ont indiqué que l'avion avait tenté d'atterrir mais avait ensuite disparu.

"J'ai vu l'avion atterrir, alors je suis entré dans l'aérogare pour chercher ma mère, mais là, je me suis aperçu qu'il n'y avait plus d'avion", a déclaré le jeune Moussa Boina venu chercher sa mère.

"J'ai vu l'avion approcher puis repartir, je n'ai pas compris", a confirmé l'ancien ministre de la Défense Houmed Msaidié présent à l'aéroport pour accueillir sa belle-mère.

Certains témoins ont indiqué que les lumières de signalisation de l'avion ne marchaient que d'un seul côté. L'aéroport de Moroni-Hahaya se trouve au bord de la mer, sur la façade occidentale de l'île.

L'avion, qui comptait 153 passagers et membres d'équipage, s'est abîmé en mer moins d'un mois après la chute d'un A330 d'Air France, le 1er juin entre le Brésil et la France.

"L'avion était attendu à 22H30 GMT (01H30 mardi heure comorienne). Avant son atterrissage, la tour de contrôle a perdu communication avec l'équipage. Les conditions météorologiques étaient défavorables avec de fortes rafales de vent", a déclaré Hadji Mmadi Ali, directeur de l'aéroport international de Moroni.

"Il m'a semblé que l'avion avait des difficultés à atterrir", a pour sa part témoigné Mohamed Yahya, ancien directeur de l'aviation civile comorienne, qui se trouvait à Moroni au moment du crash, évoquant le bruit que faisait les moteurs de l'appareil.