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Netanyahu rallie Berlusconi sur les Palestiniens et l'Iran

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rallié mardi à Rome le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à la plupart de ses vues sur les questions palestinienne et iranienne, lors de son premier déplacement officiel en Europe.

M. Netanyahu s'est félicité devant les journalistes du "soutien sans faille" apporté par M. Berlusconi à sa proposition d'un Etat palestinien démilitarisé et à la "nécessité pour les Palestiniens d'accepter de reconnaître Israël comme un État juif".

"Il s'agit de deux principes de base de tout accord de paix", a ajouté M. Netanyahu, à l'issue de son entretien avec le Cavaliere.

M. Berlusconi a pour sa part affirmé qu'une démilitarisation de l'État palestinien "nous semble absolument juste" de même que "la définition, qui doit être obtenue à la fin des négociations, d'Israël comme État juif".

Sur la question très controversée des colonies, le dirigeant italien s'est abstenu de suggérer un gel total de la colonisation israélienne en Cisjordanie comme l'a exigé le président américain Barack Obama. Il s'est contenté d'une formule beaucoup plus vague et y a mis les formes.

"Nous nous sommes permis d'attirer l'attention du Premier ministre sur la nécessité de donner des signaux forts sur l'arrêt de la colonisation qui autrement représenterait un obstacle à la paix", s'est-il borné à déclarer.

Le Premier ministre israélien a maintenu ses positions en déclarant qu'il ne permettra pas "la création de nouvelles colonies, ni la saisie de terres, mais que la vie doit continuer".

Il réitérait ainsi sa volonté de poursuivre la construction de logements dans les colonies existantes.

A propos des divergences avec les Etats-Unis, M. Netanyahu a fait preuve d'un certain optimisme en s'affirmant convaincu qu'il était possible de "trouver un arrangement" avec Washington.

Il a toutefois annulé une renontre prévu jeudi à Paris avec l'émissaire spécial américain George Mitchell qui devait notamment être consacrée aux colonies.

Sur l'Iran, MM. Netanyahu et Berlusconi ont également affirmé être sur la même longueur d'onde. "L'Italie comme Israël considère que l'Iran ne doit pas parvenir à se doter de l'arme nucléaire", s'est félicité M. Netanyahu.

"La principale menace est le comportement agressif de l'Iran qui réprime son propre peuple", a déclaré M. Netanyahu, saluant "le courage de la population iranienne qui manifeste pour la liberté".

"Nous sommes très préoccupés par la situation en Iran et nous avons fermement condamné, une fois de plus, les propos négationnistes prononcés dans le passé par des leaders iraniens", a déclaré pour sa part M. Berlusconi.

"Nous avons également exprimé l'absolue contrariété de l'Italie face à la perspective que l'Iran puisse posséder des armes nucléaires", a ajouté M. Berlusconi.

Interrogé sur les relations diplomatiques et le dialogue avec l'Iran, soutenu par le président Obama, ainsi que sur les étroits rapports économiques italiens avec le régime de Téhéran, M. Berlusconi a affirmé en avoir parlé avec M. Netanyahu.

"J'ai fait état de notre disponibilité à poursuivre ces rapports seulement s'ils sont jugés sur le plan international, et de manière explicite par l'administration américaine, comme quelque chose de positif", a déclaré M. Berlusconi, sans autre précision.

L'Italie est l'un des premiers partenaires européens de l'Iran, avec l'Allemagne.

"Par le passé, nos rapports diplomatiques avec l'Iran", comme l'invitation à ce pays à participer au G8 des Affaires étrangères de Trieste, "ont toujours été partagés avec l'administration américaine et avec Israël", a-t-il assuré.

M. Netanyahu a entamé mardi à Rome une mini-tournée européenne qui le conduira mercredi et jeudi en France.

M. Netanyahu s'est félicité devant les journalistes du "soutien sans faille" apporté par M. Berlusconi à sa proposition d'un Etat palestinien démilitarisé et à la "nécessité pour les Palestiniens d'accepter de reconnaître Israël comme un État juif".
"Il s'agit de deux principes de base de tout accord de...