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Les Palestiniens accusent Netanyahu de saborder la paix

L'Autorité palestinienne a accusé dimanche le Premier ministre Israël Benjamin Netanyahu de "torpiller" tous les efforts de paix après qu'il eut posé dans un discours une série de conditions à l'acceptation d'un règlement basé sur la création d'un État palestinien.

"Ce discours torpille toutes les initiatives de paix dans la région", a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.

"Il entrave les efforts visant à sauver les processus de paix dans un clair défi à l'administration américaine", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exclu dimanche un retour des réfugiés palestiniens en Israël, affirmant que leur problème doit être résolu "hors des frontières" de l'État hébreu.

"Le problème des réfugiés doit être résolu hors des frontières d'Israël", a dit M. Netanyahu dans son premier discours de politique étrangère depuis les élections de février, prononcé à l'université Bar Ilan, près de Tel-Aviv.

"Leur retour va à l'encontre du maintien d'Israël comme État juif", a-t-il ajouté.

 Netanyahu s'est toutefois dit prêt à la création d'un État palestinien démilitarisé qui reconnaîtrait Israël comme l'État du peuple juif.

"Si nous recevons ces garanties sur la démilitarisation et si les Palestiniens reconnaissent Israël comme l'État du peuple juif, alors nous parviendrons à une solution basée sur un Etat palestinien démilitarisé au côté d'Israël", a déclaré M. Netanyahu lors d'un discours de politique étrangère à l'université Bar Ilan, près de Tel Aviv.

"A chacun son drapeau, à chacun son hymne (...) Le territoire alloué aux Palestiniens sera sans armée, sans contrôle de l'espace aérien, sans entrée d'armes, sans la possibilité de nouer des alliances avec l'Iran ou le Hezbollah" libanais, a-t-il ajouté

M. Netanyahu a toutefois refusé d'annoncer un gel de la colonisation en Cisjordanie, réclamée notamment par les États-Unis, tout en appelant les Palestiniens à une reprise immédiate des pourparlers, sans conditions préalables.

"J'appelle nos voisins palestiniens et les dirigeants palestiniens à reprendre immédiatement des discussions de paix sans conditions préalables", a affirmé M. Netanyahu.

"Je ne souhaite pas faire construire de nouvelles colonies ou confisquer de terres à cette fin mais il faut permettre aux habitants des implantations de vivre normalement", a-t-il ajouté, excluant ainsi l'arrêt de la construction dans les colonies existantes pour répondre aux besoins de la "croissance naturelle".

C'est la première fois que M. Netanyahu accepte d'évoquer la perspective d'un État palestinien, comme le réclame le président américain, Barack Obama.

Ce dernier a pressé l'État hébreu lors de son discours de réconciliation avec le monde musulman prononcé le 4 juin au Caire d'endosser le principe de "deux États pour deux peuples" et appelé à un gel total de la construction dans les colonies de Cisjordanie, où vivent plus de 280.000 Israéliens.

M. Netanyahu s'était refusé jusqu'à présent à évoquer la création d'un État palestinien, se bornant à parler d'une "paix économique" avec les Palestiniens. "La condition préalable est que les Palestiniens reconnaissent de façon sincère et publique qu'Israël est le pays du peuple juif", a-t-il dit.

"Le coeur du conflit a toujours été le refus des Arabes d'accepter l'existence d'un Etat juif", a-t-il ajouté en référence notamment au refus des pays arabes en 1947 de reconnaître la résolution de l'ONU en faveur du partage de la Palestine entre un État juif et un État arabe.

"Les retraits qu'Israël a opéré dans le passé n'ont pas changé cette réalité", a-t-il dit en référence aux attaques du Hezbollah après le retrait du Liban en 2000 et celles du Hamas après le retrait de la bande de Gaza en 2005.

"Ce discours torpille toutes les initiatives de paix dans la région", a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
"Il entrave les efforts visant à sauver les processus de paix dans un clair défi à l'administration américaine", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre...