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Moyen Orient et Monde - Corée du Nord

Pyongyang condamne deux journalistes US à 12 ans de travaux forcés

Washington se dit « profondément inquiet » et utilisera « tous les canaux possibles » pour obtenir la libération de ses ressortissants.
Deux journalistes américaines détenues en Corée du Nord pour entrée « illégale » dans le pays ont été condamnées à 12 ans de travaux forcés, a annoncé hier la presse du régime, dans un contexte de vives tensions internationales depuis un nouvel essai nucléaire de Pyongyang. « Le procès a confirmé le grave crime qu'elles ont commis à l'égard de la nation coréenne en traversant illégalement la frontière », a indiqué l'agence de presse officielle du régime KCNA, reçue à Séoul. Selon KCNA, le tribunal en charge du dossier, après cinq jours de procès, « a condamné chaque journaliste à 12 ans de rééducation par le travail ». L'Américano-Coréenne Euna Lee et la Sino-Américaine Laura Ling, qui travaillent pour la chaîne télévisée californienne Current TV, avaient été arrêtées le 17 mars pour avoir, selon Pyongyang, commis des « actes hostiles » et pénétré illégalement sur le territoire nord-coréen.
Les États-Unis se sont déclarés « très inquiets » par la voix du porte-parole du département d'État, Ian Kelly. Le président américain Barack Obama utilisera « tous les canaux possibles » pour obtenir leur libération, a pour sa part indiqué hier la Maison-Blanche. La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton avait appelé vendredi Pyongyang à libérer les deux journalistes et « à leur permettre de rentrer à la maison dès que possible ». Elle avait confirmé à demi-mot que Washington envisageait de dépêcher à Pyongyang l'ancien vice-président Al Gore, président de Current TV, pour plaider en leur faveur.
L'ambassadeur de Suède en Corée du Nord, Mats Foyer, qui représente les intérêts des États-Unis à Pyongyang en l'absence de relations diplomatiques, a pu rencontrer les journalistes à trois reprises. Elles ont été autorisées à appeler leurs familles le 26 mai. « Elles ont très, très peur », a témoigné Lisa, sœur de Laura Ling. Pour se rendre en Corée du Nord, l'un des pays les plus fermés au monde, les journalistes doivent être munis d'un visa spécifique, très rarement accordé, et sont étroitement surveillés lors de leur séjour.
Selon des experts, le régime stalinien voudrait utiliser les deux journalistes comme monnaie d'échange pour faire pression sur Washington et pousser la nouvelle administration Obama à des discussions directes.

Deux journalistes américaines détenues en Corée du Nord pour entrée « illégale » dans le pays ont été condamnées à 12 ans de travaux forcés, a annoncé hier la presse du régime, dans un contexte de vives tensions internationales depuis un nouvel essai nucléaire de Pyongyang....

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