Quatre Palestiniens tués dans un accrochage frontalier avec des soldats israéliens

Quatre activistes palestiniens ont été tués hier matin dans un accrochage avec des soldats israéliens à la frontière entre la bande de Gaza et l'État hébreu, selon un nouveau bilan de sources médicales. Selon ces sources, les corps des quatre hommes ont été récupérés sur le lieu de l'accrochage par les secouristes palestiniens. Ils portaient des ceintures explosives et deux des corps ont été déchiquetés par des explosions, ont précisé ces mêmes sources. Au moins 12 autres Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens dans les combats qui se sont produits à l'est de Gaza ville, dans le secteur des points de passage frontaliers de Karni et Nahal Oz, contrôlés par Israël.
Selon des témoins palestiniens, certains des activistes ayant participé à l'accrochage étaient à dos de cheval. Les tirs israéliens sur eux provenaient d'une position de l'armée et d'un appareil qui survolait le secteur, ont-ils ajouté. Les combattants palestiniens ont lancé des roquettes antichars sur les forces israéliennes, ont ajouté les témoins. En soirée, une organisation palestinienne jusqu'ici inconnue, « Les soldats d'Allah », a revendiqué la responsabilité de l'attaque dans un communiqué au bureau de l'AFP à Gaza. Selon ce texte, trois des membres de cette organisation ont été tués dans l'attaque, Hani Tarabin, Taher Issa et Fahed Minawi.
Selon un porte-parole de l'armée israélienne, les activistes palestiniens avaient ouvert le feu à proximité de la frontière, entraînant une riposte des forces israéliennes. Il a affirmé que « les terroristes se sont approchés de la barrière de sécurité avec des camions transportant aussi cinq chevaux chargés d'explosifs ». Selon lui, l'armée a utilisé des chars et des hélicoptères de combat lors de l'accrochage. Des sources militaires ont de leur côté estimé qu'il pourrait s'être agi d'une tentative des activistes palestiniens d'enlever des soldats israéliens.
Le chef du gouvernement du Hamas qui contrôle Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé dans des déclarations à la presse « un raid israélien qui confirme les intentions hostiles (d'Israël) envers la bande de Gaza ».
Parallèlement, un responsable israélien a annoncé hier que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisage d'alléger le blocus imposé à la bande de Gaza depuis 2007. M. Netanyahu va réunir le cabinet de sécurité israélien au cours des semaines à venir pour prendre une décision sur cette question, a déclaré à l'AFP sous le couvert de l'anonymat ce responsable gouvernemental. « Le Premier ministre veut entendre différentes idées. Il n'y a pas de changement de l'objectif stratégique qui demeure d'affaiblir le régime du Hamas », a-t-il poursuivi. « Tous les organes gouvernementaux compétents seront autour de la table. » Israël est soumis à une forte pression internationale pour alléger ce blocus, y compris de la part de son allié américain, et améliorer les conditions de vie des 1,5 million d'habitants de la bande de Gaza.