Le nouveau Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a soigneusement évité jusqu'à présent de reprendre à son compte cet objectif en dépit de pressions de la nouvelle administration américaine, a annoncé pour bientôt « un important discours diplomatique » sur la voie à suivre pour aboutir à la paix et à la sécurité. Il s'est dit prêt à rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour évoquer les questions économiques, sécuritaires et politiques, à l'exclusion des questions purement territoriales, comme les colonies et le statut de Jérusalem.
Hier, le président palestinien Mahmoud Abbas a de nouveau exclu une reprise des négociations de paix avec Israël, si celui-ci n'accepte pas un règlement basé sur la création d'un État palestinien. « Sur quoi négocier, s'il (Israël) refuse d'accepter un règlement basé sur deux États ? » s'est interrogé M. Abbas dans des déclarations à la presse à Ramallah, lors de visites dans des écoles pour superviser le déroulement des épreuves du baccalauréat. Il a aussi appelé Israël à « respecter ses engagements prévus par la première phase de La " feuille de route " qui stipule l'arrêt de la colonisation, y compris la croissance naturelle, le démantèlement des colonies sauvages, la réouverture des institutions palestiniennes à Jérusalem ». Lancée à l'été 2003, la « feuille de route » est un plan de paix élaboré par le quartette international pour le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU), qui prévoit la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël. Ce plan est largement resté lettre morte depuis.
M. Abbas a affirmé que l'Autorité palestinienne avait en revanche rempli ses engagements prévus par la « feuille de route ». « Il nous a été demandé de rétablir l'ordre et la stabilité, ce qui est à présent chose faite », a-t-il dit.
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