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Moyen Orient et Monde - Dans la presse

Chasse à la culture à Jérusalem

Difficile pour Jérusalem d'être la capitale de la culture arabe 2009. Le festival, organisé chaque année sous les auspices de l'Unesco dans le cadre du programme des capitales culturelles arabes, devait débuter en janvier dernier. Guerre de Gaza oblige, le lancement fut repoussé. Quand le festival put enfin être lancé, c'est-à-dire trois mois plus tard, c'est en Cisjordanie, et non à Jérusalem, que les festivités ont dû être organisées. Arguant d'une atteinte à la souveraineté de l'État hébreu, Israël interdit le déroulement de ce festival dans la Ville sainte. En mars dernier, le ministère israélien de l'Intérieur avait indiqué que, depuis 2000, il est interdit à l'Autorité palestinienne d'organiser des événements en territoire israélien.
Dans ce contexte, la police israélienne s'est, selon un éditorial du Haaretz, trouvé une nouvelle activité : la chasse aux activités culturelles organisées à Jérusalem-Est. Le dernier incident en date, note le quotidien israélien, remonte au 23 mai. Ce jour-là, un maître suédois des romans policiers, Henning Mankell, et Michael Palin, l'un des créateurs des Monty Python, devaient participer à un événement organisé au théâtre Hakawati. Ni une ni deux, face à la menace imminente d'une prolifération de matière grise, la police israélienne a dispersé les participants et fermé le théâtre. Quand les organisateurs ont tenté de tenir l'événement dans un autre lieu, les forces de police sont, à nouveau, intervenues.
Choqué par ces méthodes brutales, l'écrivain suédois a appelé les personnes venues assister, en vain, à l'événement à ne pas perdre espoir, indique le Haaretz. « Mais l'espoir s'amenuise. Une force de police qui empêche la tenue d'activités culturelles et artistiques n'est pas la force de police d'un pays démocratique », s'insurge le quotidien israélien. « Une police qui interdit des lectures par des auteurs est une police de la pensée. L'avenir de Jérusalem est toujours sujet à négociation. Il ne sera pas déterminé par des hommes en bleu qui empêchent un écrivain de dire ce qu'il à dire », peut-on encore lire dans cet éditorial.
« Ce qui n'est pas sujet à négociation est le fait que deux peuples vivent à Jérusalem et qu'ils doivent tous deux être respectés », conclut le Haaretz.
Difficile pour Jérusalem d'être la capitale de la culture arabe 2009. Le festival, organisé chaque année sous les auspices de l'Unesco dans le cadre du programme des capitales culturelles arabes, devait débuter en janvier dernier. Guerre de Gaza oblige, le lancement fut repoussé. Quand le festival put enfin être lancé, c'est-à-dire...
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