Commençant par l'Internet haut débit, le ministre a évoqué le projet d'élargissement du réseau de fibre optique et l'augmentation du nombre de centraux téléphoniques reliés au service DSL de 32 en 2008 à 83 au début de l'année. « Nous espérons atteindre 200 centres d'ici à la fin de l'année, et couvrir l'ensemble du territoire en 2010, en combinant les technologies DSL et Wimax », a-t-il ajouté, en soulignant que le nombre d'abonnés au DSL est passé de 45 000 à l'été 2008 à plus de 105 000 le mois dernier.
Globalement, bien que le service Internet ait été introduit au Liban en 1995, le nombre de connexions Internet (toutes technologies confondues) reste inférieur à 200 000. Et ce, alors que le nombre d'abonnés au réseau fixe est de 700 000 et que le nombre d'habitations et d'entreprises est estimé à 1,180 million. « Cela représente 17,6 % et c'est inacceptable », a commenté M. Bassil, en affirmant que l'objectif à court terme est d'atteindre 650 000 abonnés Internet, d'augmenter le taux de pénétration des ordinateurs portables de 4 à 35 %, et celui des ordinateurs personnels de 28 à 50 %, grâce à un projet intitulé l'« ordinateur du Liban ».
Il a également indiqué que le ministère présentera en Conseil des ministres un projet d'amendement de la loi sur la construction et ses décrets d'application pour obliger les promoteurs immobiliers à équiper les nouvelles constructions de l'infrastructure leur permettant d'être reliées à la fibre optique.
En ce qui concerne la téléphonie mobile, Gebran Bassil a d'abord souligné la nécessité de réformer le secteur en appliquant la loi 431. Abordant la privatisation, le ministre a estimé qu'il fallait apprendre des erreurs passées et faire voter au Parlement un projet de loi qui autorise la vente des réseaux cellulaires et détermine les conditions de vente. Pour lui, l'une des conditions essentielles devrait être que la majorité des actions soit détenue par des Libanais (individus, sociétés ou fonds d'investissement) tandis que la gestion serait confiée à l'opérateur ayant remporté l'appel d'offres.
L'opérateur national Liban Telecom doit être lancé avant la privatisation, et l'État doit conserver ses recettes du secteur grâce au partage des revenus, a poursuivi le ministre.
En attendant, le gouvernement a lancé un plan de développement des réseaux, qui vise à augmenter le taux de pénétration de 32 % durant l'été 2008 à 60 % fin 2009, puis à 80 % en 2010 et plus de 100 % les années suivantes, a-t-il rappelé. Parallèlement, la facture moyenne de l'abonné devrait passer de 74 dollars l'année dernière, à 55 dollars en 2009, à 40 dollars en 2010 et 20 dollars ensuite.