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Technologies - Matériel

Puces mémoire : le pire est passé, mais l’avenir reste obscur

Après deux années de déclin, l'industrie de la mémoire informatique semble avoir atteint son niveau plancher même si elle ne paraît pas en mesure de retrouver rapidement son statut de poule aux œufs d'or.
Selon certains analystes, la hausse récente des prix a même empêché une restructuration nécessaire du secteur, qui reste soumis à rude concurrence et toujours vulnérable aux phénomènes d'éclatement de bulles économiques.
«À l'exception du numéro un mondial du secteur, Samsung Electronics, tous les autres fabricants de puces DRAM doivent trouver des moyens d'économiser des liquidités et de survivre », estime Kenneth Lee, vice-président de Fubon Securities Investment Trust à Taïwan.
Certains paraissent déjà dans l'incapacité de survivre aux conséquences de la crise économique sans recourir à des alliances. Ainsi, le japonais Elpida et le taïwanais Taïwan Memory Co (TMC) ont-ils annoncé le mois dernier qu'ils envisageaient des prises de participation croisées pour consolider leur partenariat.
À l'inverse, le taïwanais ProMOS semble plus que jamais menacé. « Nous pensons toujours que ProMOS devra abandonner la partie parce que l'entreprise ne pourra pas lever l'argent frais nécessaire à l'amélioration de sa technologie », commente Lee. Selon lui, la disparition de ProMOS pourrait stabiliser davantage le marché.
Les difficultés du secteur, victime de surcapacités de production et de la chute de la demande, ont commencé au début de l'année 2007 et ont été accentuées l'an dernier par la crise économique
internationale.

Début d'un cycle haussier ?
Les fabricants de puces ont vu les prix de certains types de mémoire chuter de 90 %, à un niveau bien inférieur à leurs coûts de production, ce qui a entraîné pour nombre d'entre eux des pertes importantes en 2008.
Sous l'effet d'une diminution drastique de la production, les prix des puces mémoire ont finalement interrompu leur chute. Les mémoires DRAM (dynamic random-access memory), largement utilisées dans les PC, semblent avoir retrouvé un certain équilibre.
« Nous pensons que la baisse de la production produira son plein effet au second semestre, avec un équilibre entre l'offre et la demande », souligne James Kim, vice-président du sud-coréen Hynix, le deuxième fabricant mondial de mémoires.
Alors que les investissements dans le secteur ont chuté d'environ 50 % en 2008 et de 60 % depuis le début de l'année 2009, les analystes jugent très faible le risque d'un retour à une situation de surcapacités de production. Les difficultés auxquelles sont particulièrement confrontés les fabricants taïwanais rendent aussi improbable tout rebond massif de la production.
Parallèlement, les analystes pensent que la demande pourrait augmenter, les ventes d'ordinateur étant susceptibles de croître significativement en raison du lancement par Microsoft de son système d'exploitation Windows 7.
« Le second semestre 2009 devrait marquer le début d'un cycle haussier, même si la demande ne croît pas de façon spectaculaire », note Kim Ji-soo, analyste chez Goodmorning Shinhan Securities.
En l'absence de restructuration massive en 2009, de nombreux acteurs ont survécu sur le marché, une situation qui pourrait toutefois évoluer dans les prochains mois.
« Si vous prenez en compte toutes les baisses de prix, le chiffre d'affaires du secteur est aujourd'hui 45 % inférieur à ce qu'il était il y a trois ou quatre ans, souligne Robert Lea, analyste chez UBS Securities. Le marché a en gros été divisé par deux. Il ne fait aucun doute qu'il ne pourra pas supporter tous les acteurs. »
Selon certains analystes, la hausse récente des prix a même empêché une restructuration nécessaire du secteur, qui reste soumis à rude concurrence et toujours vulnérable aux phénomènes d'éclatement de bulles économiques.«À l'exception du numéro un mondial du secteur, Samsung Electronics, tous...

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