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Liban - Justice

La mort pour les meurtriers de Suzanne Tamim

Les meurtriers de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim, le magnat égyptien de l'immobilier Hicham Talaat Moustapha, qui a commandité le crime, et le policier à la retraite Mohsen al-Soukkari, qui l'a exécuté, ont été condamnés à mort par pendaison par le juge du tribunal du Caire. Le juge a déclaré qu'il transférait le dossier des deux hommes reconnus coupables du meurtre au mufti, pour obtenir son approbation pour la condamnation à mort comme il est d'usage en Égypte. Sa réponse sera connue le 25 juin. Les deux hommes peuvent également faire appel auprès d'une cour supérieure.
La chanteuse Suzanne Tamim, 30 ans, avait été trouvée tuée dans son appartement de Dubaï le 28 juillet 2008, atteinte de plusieurs coups de couteau et la gorge entaillée. Son meurtrier Soukkari a été arrêté en août par les autorités émiraties et ce sont ses aveux qui ont inculpé M. Moustapha, 49 ans, pilier du Parti national démocrate (PND) au pouvoir. Ce dernier a été accusé d'avoir payé deux millions de dollars à l'ex-policier et de lui avoir facilité l'entrée à Londres et à Dubaï, pour surveiller la chanteuse et exécuter le crime.
L'audience d'hier au Caire s'est déroulée au milieu de strictes mesures de sécurité. L'épouse de M. Moustapha s'est évanouie à l'annonce du verdict. Plusieurs autres cas d'évanouissement ont été constatés. Les proches des deux condamnés ont vivement protesté à l'annonce du verdict. Les grands hommes d'affaires en Égypte font rarement face à la justice, et la nouvelle de l'inculpation a vivement secoué la vie économique dans ce pays, dont la Bourse a chuté de plus de 4 %. L'action de la compagnie que dirigeait M. Moustapha, « Talaat Mustafa Group », une société pesant plusieurs milliards de dollars, a perdu 14 % de sa valeur en un jour. M. Moustapha était également membre du Conseil consultatif (Sénat), mais son immunité a été levée.
Comme il était prévisible, au Liban, ce verdict a été accueilli avec beaucoup de satisfaction par la famille de la chanteuse, ses proches et ses admirateurs. Dans l'immeuble où habitent ses parents à Aïcha Bakkar, des portraits géants de la jeune femme continuent d'être exposés devant la porte. Toute la journée, le père de la chanteuse s'est refusé à tout commentaire, malgré la présence de nombreux journalistes.
Dans sa maison du rez-de-chaussée, la grand-mère de la chanteuse ne peut retenir ses larmes. « Est-ce que leur mort va nous ramener Suzanne ? Rien ne peut plus nous la rendre », dit-elle. Elle raconte cependant que la réaction unanime des membres de la famille à l'annonce du verdict le matin a été de crier « Allah o Akbar ! ». « Dieu lui a rendu justice », affirme la vieille dame.
Les meurtriers de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim, le magnat égyptien de l'immobilier Hicham Talaat Moustapha, qui a commandité le crime, et le policier à la retraite Mohsen al-Soukkari, qui l'a exécuté, ont été condamnés à mort par pendaison par le juge du tribunal du Caire. Le juge a déclaré qu'il transférait le dossier des deux hommes reconnus coupables du meurtre au mufti, pour obtenir son approbation pour la condamnation à mort comme il est d'usage en Égypte. Sa réponse sera connue le 25 juin. Les deux hommes peuvent également faire appel auprès d'une cour supérieure.La chanteuse Suzanne Tamim, 30 ans, avait été trouvée tuée dans son appartement de Dubaï le 28 juillet...
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