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Moyen Orient et Monde - Émirats

HRW critique Abou Dhabi sur le mauvais traitement des migrants

La Compagnie pour la promotion du tourisme et des investissements estime que le rapport contient « des affirmations trompeuses ».
Human Rights Watch a accusé hier les autorités émiraties de ne pas empêcher les mauvais traitements des travailleurs étrangers dans un rapport sur une île au large d'Abou Dhabi devant accueillir une antenne du musée du Louvre. Dans ce rapport sur les conditions de travail sur l'île Saadiyat (bonheur, en arabe), où sont prévues aussi des antennes du musée Guggenheim et de la New York University, HRW déplore la persistance des mauvais traitements à l'encontre des ouvriers dans ce riche pays pétrolier du Golfe.
« Bien que le gouvernement émirati ait entrepris d'améliorer les conditions de logement et d'assurer le versement à temps des salaires, les mauvais traitements infligés aux travailleurs restent fréquents », écrit l'organisation de défense des droits de l'homme dans un communiqué à l'occasion de la publication de son rapport à Abou Dhabi. Elle estime nécessaire que les institutions internationales concernées par les projets à Saadiyat obtiennent « instamment des garanties formelles engageant les entreprises du bâtiment à protéger les droits fondamentaux des travailleurs » sur l'île.
Intitulé « L'île du bonheur : l'exploitation des travailleurs migrants », le rapport évoque « des frais illégaux d'embauche, des promesses de salaire non tenues et un système de parrainage qui donne à l'employeur quasiment pleins pouvoirs sur ses employés », dont la confiscation de leurs passeports. Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a appelé les institutions internationales à « montrer qu'elles ne tolèrent pas ou ne profitent pas de l'exploitation grossière des travailleurs migrants ». Le gouvernement émirati pourrait ainsi poser des conditions aux bureaux d'emploi, a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse à Abou Dhabi.
La Compagnie d'Abou Dhabi pour la promotion du tourisme et des investissements (TDIC), un établissement public chargé du développement de Saadiyat, a répliqué en estimant que ce rapport contenait « des affirmations trompeuses et des hypothèses erronées ». De plus, indique la TDIC dans un communiqué, le rapport a « négligé les mesures et les actions entreprises pour améliorer les conditions de travail ». L'établissement estime aussi ces accusations infondées car aucun des projets prévus à Saadiyat n'a encore démarré. « Aucun contrat de construction n'a été encore attribué », avait déclaré dimanche le porte-parole de TDIC, Bassem Terkawi, lors d'une visite de presse sur l'île.
Mais quelque 2 300 travailleurs étaient présents sur l'île pour des travaux d'infrastructure. Certains de ces travailleurs sont « en réalité confinés » sur l'île depuis deux ans, indique HRW en citant leurs témoignages.
« Le gouvernement émirati a adopté une formule claire pour assurer et consolider la protection des droits des travailleurs étrangers », a déclaré un haut responsable du ministère du Travail, Humaid ben Demas. Les Émirats ont ratifié six des huit conventions prévues par la déclaration de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur les principes et droits fondamentaux au travail, a-t-il souligné. Plus virulent, le ministre d'État émirati aux Affaires étrangères, Anouar Garguèche, s'est dit « choqué par les tentatives tendancieuses de HRW » qui, selon lui, a occulté les efforts des Émirats à améliorer la situation. « Bien que le gouvernement soit ouvert aux critiques constructives (...), le rapport opte pour des généralisations arbitraires, n'est pas assez précis et assombrit la réalité », a ajouté le ministre, cité par l'agence officielle WAM.
Human Rights Watch a accusé hier les autorités émiraties de ne pas empêcher les mauvais traitements des travailleurs étrangers dans un rapport sur une île au large d'Abou Dhabi devant accueillir une antenne du musée du Louvre. Dans ce rapport sur les conditions de travail sur l'île Saadiyat (bonheur, en arabe), où sont prévues aussi des antennes du musée Guggenheim et de la New York University, HRW déplore la persistance des mauvais traitements à l'encontre des ouvriers dans ce riche pays pétrolier du Golfe.« Bien que le gouvernement émirati ait entrepris d'améliorer les conditions de logement et d'assurer le versement à temps des salaires, les mauvais traitements infligés aux travailleurs restent...
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