Le président israélien Shimon Peres, présent à la cérémonie aux côtés du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a remercié Benoît XVI pour ses propos sur la Shoah lors de sa visite. « Votre déclaration que l'Holocauste, la Shoah, ne doit pas être oubliée ou niée, et que l'antisémitisme et la discrimination, partout et sous n'importe quelle forme, doivent être combattus intensivement, a touché nos cœurs et nos esprits », a assuré M. Peres.
Avant de gagner l'aéroport, le pape s'était rendu dans la Vieille ville de Jérusalem où il s'est recueilli au Saint-Sépulcre, considéré par la tradition comme le lieu de la crucifixion et de la résurrection du Christ. Dans ce haut lieu du christianisme, il a affirmé que le Christ offrait l'espoir pour la paix au Moyen-Orient et estimé qu'il était possible d'aller au-delà de la « récrimination » et de « l'hostilité ». « Comme chrétiens, nous savons que la paix à laquelle aspire cette terre déchirée a un nom : Jésus Christ », a-t-il déclaré. Il s'est agenouillé devant le tombeau présumé du Christ dans une crypte alors que des religieux récitaient des prières avant de monter dans une chapelle bâtie sur le site qui serait celui de la crucifixion.
Le pape avait entamé sa visite dans la Vieille ville, dans la partie orientale occupée et annexée de Jérusalem, par une « rencontre œcuménique » avec les représentants du patriarcat grec-orthodoxe, au siège de cette instance. Il y a évoqué la « honte des divisions » entre catholiques et orthodoxes devant le patriarche grec-orthodoxe Théophilos III, appelant au « devoir œcuménique ». « Je prie pour que notre rencontre d'aujourd'hui donne un nouvel élan aux travaux de la Commission internationale conjointe pour le dialogue théologique entre l'Église catholique romaine et les Églises orthodoxes », a-t-il ajouté.
Après le Saint-Sépulcre, il a achevé sa visite dans la Vieille ville au patriarcat arménien.
Plus tard, tirant le bilan de son voyage dans l'avion du retour, il a estimé que la paix pouvait l'emporter sur les conflits entre peuples et religions de la région. « On voit les difficultés, et nous ne devons pas les cacher, mais le désir de paix est plus visible encore », a-t-il dit. Ce voyage au programme très chargé pour un homme de 82 ans s'est déroulé sans anicroche, dans une région pourtant prête à s'embraser à la moindre étincelle. « J'ai trouvé partout et chez tous, musulmans, chrétiens et juifs, une ferme volonté de dialogue interreligieux, de rencontre, de collaboration entre religions », a conclu le pape.
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