On avait vanté la force de caractère des Olympiens après leurs victoires à Lorient et Lille. Que dire de celle des Girondins qui, après Rennes (victoire à dix contre onze après avoir été menés 1-0), ont refait le coup dans le Nord ? Sans doute atteints moralement par la victoire facile de l'OM à Nice (2-0), ils ont d'abord déjoué sur la pelouse de Nungesser et encaissé un but (penalty de Danic). « Le résultat de Marseille a pu contribuer (à cette entame), mais ce n'était pas la raison principale qui était Valenciennes et le fait de ne pas prendre de risques dans le jeu, reconnaît l'entraîneur Laurent Blanc. C'était mal engagé, mais on a su inverser la tendance. On a eu la chance, la réussite ou le talent de revenir au score. Cette force de caractère fait partie des qualités que doit posséder une équipe qui joue haut de tableau. »
Les rois du réalisme
Trois actions à Auxerre, deux buts (2-0). À peine quatre à Rennes pour trois nouveaux buts (3-2). Avant-hier, Fernando a égalisé sur la première véritable incursion girondine dans la surface adverse. « La marque des grandes équipes », estiment de concert des Bordelais capables de « tuer un match » à la moindre occasion. Après, « on a l'habitude de faire des grosses deuxièmes périodes, on s'est créé pas mal de situations, on a pris le jeu à notre compte, Valenciennes était un peu essoufflé », souligne le défenseur Matthieu Chalmé, crédité comme son compère Benoît Trémoulinas à gauche d'une nouvelle passe décisive, comme contre Sochaux (3-0).