M. Mitri a par ailleurs souligné que le président Sleiman avait mis l'accent sur l'importance des festivités marquant le début de l'événement « Beyrouth, capitale mondiale du livre », ainsi que de la pose de la première pierre de la Bibliothèque nationale, en présence de l'épouse de l'émir du Qatar. Le chef de l'État a ensuite relevé la multiplication des visites de hauts responsables étrangers au Liban. Il a souligné dans ce cadre que « les responsables aux États-Unis ont affirmé qu'il n'y aura pas de solution au détriment du Liban ». Il a par ailleurs évoqué « l'arrestation de l'un des accusés dans la tuerie qui a visé les militaires dans la Békaa », précisant que cet accusé « est interrogé en Syrie et sera livré (au Liban) conformément aux règles » d'usage. Le chef de l'État a ensuite fait état du démantèlement des réseaux d'espionnage au profit d'Israël, rendant hommage à l'action accomplie à ce propos par les FSI et affirmant que « l'existence de ces réseaux constitue une violation de la résolution 1701 ».
Le président Sleiman a indiqué qu'une évolution positive avait été enregistrée au niveau des indicateurs économiques au début de l'année en cours, notamment sur le plan du recul du taux de dollarisation des dépôts bancaires, de l'accroissement du surplus de la balance des paiements, et du recul du déficit de la balance commerciale.
M. Mitri a d'autre part indiqué que le Conseil des ministres a débattu de « la proposition du ministre de l'Intérieur portant sur le pourvoi aux postes vacants de première catégorie au niveau des mohafez de Beyrouth et du Mont-Liban, et de la direction générale des affaires politiques du ministère de l'Intérieur ». « Les noms ont été soumis au vote, mais aucun d'eux n'a obtenu la majorité des deux tiers requise pour la nomination, indique le communiqué officiel. Le président a ensuite affirmé que le projet de budget pour l'année 2009 et la désignation des cinq membres restants du Conseil constitutionnel seront soumis au Conseil des ministres d'ici à dix jours, au cours d'une séance spéciale, si nécessaire. »
Répondant ensuite aux réponses des journalistes, M. Mitri a déclaré que la question des trois nominations susmentionnées était inscrite à l'ordre du jour du Conseil des ministres. « Le ministre de l'Intérieur a présenté sa proposition qui a été débattue et soumise au vote, conformément aux règles d'usage, mais aucun des candidats n'a obtenu la majorité des deux tiers », a-t-il souligné. Interrogé sur la nature du débat qui s'est déroulé concernant ces nominations, M. Mitri a déclaré : « Beaucoup de points de vue ont été exprimés. D'aucuns ont préconisé d'ajourner le débat, d'autres ont souligné qu'il serait préférable de procéder à un nombre plus grand de nominations dans le cadre d'un package global. Mais le président de la République a souligné qu'il fallait soumettre cette question (les nominations) au vote car elle était inscrite à l'ordre du jour. »
À un correspondant de presse qui lui demandait si les ministres de l'opposition avaient joué un rôle obstructionniste, M. Mitri a répondu qu'il se refusait de qualifier les rôles. « Il est vrai que nous n'avons pas eu recours souvent au vote, ni dans le cadre de ce gouvernement ni sous le gouvernement précédent, mais cela ne signifie pas que le vote nous est interdit », a-t-il déclaré. En réponse à la question d'un correspondant de presse qui lui demandait si les nominations seront soumises au Conseil des ministres au cours de la prochaine séance dans le cadre d'un package global, comme le souhaite l'opposition, M. Mitri a déclaré : « Nous n'avons pas parlé de package global. Nous avons indiqué que lors de la prochaine séance, d'ici à dix jours, nous procéderons à la désignation des membres du Conseil constitutionnel et à l'examen du projet de budget. »
En conclusion, M. Mitri a déclaré que le fait que le président Sleiman ait déclaré que l'affaire des réseaux d'espionnage au profit d'Israël constitue une violation de la 1701 « constitue un premier pas sur la voie d'une possible décision de saisir le Conseil de sécurité de cette affaire ».
Les indications de Baroud et Najjar
De son côté, le ministre de l'Intérieur Ziyad Baroud a indiqué que le plan de sécurité en vue des prochaines élections a été approuvé. En réponse à une question sur le fait de savoir si les nominations rejetées hier soir par l'opposition seront à nouveau examinées par le gouvernement, M. Baroud a déclaré : « Je n'ai plus rien à proposer. J'ai fait mon devoir. » Interrogé sur le fait de savoir si les nominations avaient été sabotées, M. Baroud a répondu : « L'important est que le pays soit sauvegardé et ce ne sont pas les nominations qui sont importantes. »
Pour sa part, le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, a indiqué que le projet d'amendement du code de procédure pénal avait été approuvé et sera à nouveau examiné la semaine prochaine à la lumière des observations du ministre de la Défense concernant les crimes à caractère terroriste. M. Najjar a par ailleurs indiqué que le document d'entente avec le tribunal international n'était plus nécessaire du fait que lors de la précédente séance du cabinet, il avait été convenu que c'est le ministre de la Justice qui sera chargé de coordonner l'action avec le tribunal.