Roxana Saberi avait obtenu un rapport secret sur la guerre d'Irak
Un avocat de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, libérée de prison lundi, a déclaré hier que les accusations d'espionnage avaient été portées à l'encontre de sa cliente après qu'elle eut obtenu un rapport secret de la présidence iranienne sur la guerre en Irak. « Elle disposait d'un rapport sur l'attaque américaine en Irak qui avait été préparé par le centre de recherches stratégiques, à la présidence » iranienne, a dit Me Saleh Nikbakht à l'AFP. « Le centre de recherche considère qu'il s'agit d'un rapport secret. Mais elle ne l'avait pas du tout utilisé », a-t-il ajouté. Me Nikbakht n'a pas précisé comment Mlle Saberi avait eu accès au rapport. Le ministre des Renseignements a souligné hier que Mlle Saberi était coupable. « Le verdict montre qu'elle n'a pas été acquittée, elle a été jugée et il a été établi qu'elle a commis un délit », a déclaré Gholam Hossein Mohseni Ejeie, selon le site de la télévision d'État.
Irak
Maliki : Les violences sont dues à la libération de détenus par les Américains
Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a estimé hier que la libération trop rapide de prisonniers détenus par les forces américaines était une des causes du regain de violences constaté ces derniers mois en Irak. L'armée américaine a libéré des milliers de prisonniers depuis le début de l'année, dans le cadre de l'application de l'accord de sécurité conclu en novembre entre Washington et Bagdad pour organiser le désengagement progressif des États-Unis d'Irak. Or l'Irak connaît, depuis février, une nette hausse des actes de violence. M. Maliki a cependant estimé que cette montée de l'insécurité ne constituait « pas une menace » pour le processus de stabilisation de l'Irak, « bien qu'il génère des tragédies et des souffrances ».
Sur le terrain, un responsable d'une milice sunnite alliée aux forces irakiennes et américaines et son fils ont été tués hier dans un attentat près d'un marché d'Abou Ghraib, à l'ouest de Bagdad.
Syrie
Gül à Damas vendredi
Le président turc, Abdullah Gül, se rendra vendredi à Damas où il s'entretiendra avec les dirigeants syriens des relations bilatérales et des efforts de la Turquie en faveur de la paix au Proche-Orient, a-ton indiqué hier dans son entourage. Les détails de cette visite de trois jours n'ont pas été communiqués, mais M. Gül devrait rencontrer le président Bachar el-Assad et serait accompagné du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, artisan depuis plusieurs années d'une politique turque de plus en plus active au Proche-Orient. « La Turquie est toujours prête à jouer son rôle de facilitateur entre la Syrie et Israël, mais cela ne se fera que si les deux parties sont disposées à se parler », a déclaré à l'AFP un responsable turc.
Libye
Les États-Unis souhaitent un accès plus facile au visa libyen
L'ambassadeur américain en Libye, Gene Cretz, a indiqué hier à Tripoli qu'il souhaitait un accès plus facile des Américains au visa libyen, en marge d'une cérémonie au cours de laquelle le drapeau américain a été hissé à l'ambassade pour la première fois depuis 30 ans. « Je travaille très dur pour permettre aux Libyens de visiter les États-Unis. Je souhaite avoir la même réponse de la part du gouvernement libyen », a déclaré M. Cretz, plus d'un mois après la réouverture d'une section de visas américains à Tripoli, 29 ans après sa fermeture.
Somalie
L'envoyé de l'ONU accuse un chef islamiste de « tentative de coup d'État »
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould Abdallah, a accusé hier l'un des principaux responsables des islamistes radicaux somaliens, cheikh Hassan Dahir Aweys, d'avoir mené « une tentative de coup d'État » à Mogadiscio ces derniers jours. « Aweys est venu pour prendre le pouvoir et renverser un régime légitime, qui a repoussé cette tentative de coup d'État », a-t-il ajouté. De violents affrontements ayant fait au moins 41 morts ont opposé depuis jeudi dernier à Mogadiscio les forces du gouvernement, alliées à des milices islamistes progouvernementales, à des forces antigouvernementales, composées essentiellement des shebab et de la milice islamiste du groupe Hizb al-islamiya.
Turquie
Erdogan : Pas d'ouverture de frontières avec l'Arménie tant qu'elle occupe le Karabakh
La Turquie n'ouvrira pas ses frontières avec l'Arménie tant qu'Erevan ne retirera pas ses troupes de la région séparatiste azerbaïdjanaise du Nagorny Karabakh, a déclaré hier le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d'une visite en Azerbaïdjan. La visite du Premier ministre turc à Bakou a pour but de rassurer l'Azerbaïdjan, alors que la Turquie et l'Arménie sont parvenues en avril à s'entendre sur une « feuille de route » pour des négociations en vue d'une normalisation de leurs liens bilatéraux.
Prise d'otages dans une banque d'une ville balnéaire
La police turque a arrêté hier un homme armé qui avait retenu en otages plusieurs personnes durant plus de six heures dans une banque de la station balnéaire turque de Kusadasi (Sud-Ouest), a annoncé l'agence de presse turque Anatolie. Aucun des otages libérés, une dizaine, mais dont le nombre précis n'a pas été communiqué sur le moment, n'a été blessé, et l'assaillant a été désarmé sans violence par un policier. L'homme armé, Serkan Saglam, 28 ans, aurait fait irruption dans la banque parce qu'il avait accumulé trop de dettes avec sa carte de crédit, selon Anatolie.
Tchétchénie
Deux policiers et un civil tués
Deux policiers et un civil tchétchènes ont été tués par un engin explosif, ont rapporté hier les agences russes, signe que les tensions continuent dans cette république du Caucase russe. Cet incident intervient moins d'un mois après que la Russie eut mis un terme au régime antiterroriste imposé à toute la république de Tchétchénie pendant presque dix ans. Cela devrait se traduire concrètement par le départ des quelque 20 000 soldats des forces fédérales déployées à titre « temporaire » en Tchétchénie depuis le début du second conflit en 1999.
Crimes de guerre
Demjanjuk apte à la prison allemande dans l'attente d'un éventuel procès
La santé de John Demjanjuk, 89 ans, autorise son maintien en détention, ont estimé hier les médecins de la prison allemande où est détenu depuis mardi l'ancien garde de camp de concentration nazi, soupçonné de participation au meurtre de 29 000 Juifs. « Son état de santé est bon (...) il est même meilleur que ce que l'on peut s'attendre à observer chez un homme de 89 ans », a assuré le directeur de la prison, Jochen Menzel, sur la chaîne d'information en continu N24. Des expertises médicales plus poussées doivent établir s'il peut supporter un procès.
Défense
L'OTAN et les États-Unis, des menaces pour le monde et Moscou
L'OTAN et la politique étrangère et militaire des États-Unis représentent une menace importante pour la stabilité internationale et la puissance de la Russie, selon la « Stratégie de sécurité nationale de la Russie jusqu'en 2020 », publiée hier. Ce document a été signé mardi par le président russe, Dmitri Medvedev. Cette stratégie, publiée sur le site Internet du site du Conseil de sécurité, établit les priorités des politiques étrangère, militaire, économique et sociale de la Russie jusqu'en 2020, et identifie les principaux risques et menaces pour la stabilité et le développement de la Russie.
Un responsable du Pentagone accusé d'espionnage au profit de la Chine
Un responsable du département de la Défense américain, ancien membre de l'armée de l'air, a été accusé d'espionnage au profit de la Chine, a indiqué hier le ministère de la Justice. « Les allégations dans cette affaire sont troublantes, la remise d'informations classifiées à un agent étranger de la République populaire de Chine constitue une menace sérieuse et réelle à notre sécurité intérieure », a indiqué Dana Boente, procureur du district est de Virginie (Est).
Danemark
Pas de burka ou niqab pour les abonnées des transports en commun
Les compagnies de bus au Danemark ont décidé d'instaurer une règle unique obligeant les musulmanes abonnées aux transports en commun et portant la burka ou le niqab à se découvrir lors de contrôles, a annoncé hier le premier transporteur par bus du pays, Arriva. « Les passagères qui insistent pour ne pas montrer leur visage devront acheter un billet » pour monter à bord des autocars. Cette règle a été précisée à la suite de deux incidents à Odense et Aarhus (centre et ouest du pays) où des chauffeurs de bus d'Arriva ont refusé des passagères portant le niqab, un voile couvrant le visage dont on ne voit que les yeux.