Les ministres des Affaires étrangères de lUE et de plusieurs pays d'Amérique latine se sont réunis mercredi à Prague pour discuter de l'épidémie de grippe porcine et évaluer les mesures adoptées pour stopper la propagation du virus qui a provoqué une soixantaine de décès.

"L'intention est de parler des mesures prises, de les évaluer et de voir comment nous pouvons nous entraider", a déclaré à son arrivée le ministre tchèque en charge de Affaires européennes, Jan Kohout, dont le pays gère la présidence de l'UE.

"Nous en parlerons avec les ministres de tous les pays (...) nous aimerions en savoir un peu plus que ce qui est dit dans les médias", a-t-il ajouté, avant cette réunion entre l'Union européenne et le Groupe de Rio.

Ce groupe est une organisation créée en 1986 qui compte aujourd'hui 21 pays, dont le Mexique et Cuba.

La réunion organisée mercredi et jeudi à Prague doit déboucher sur l'adoption d'une déclaration commune qui appelle à "partager la préoccupation face à la menace" et "exprimer la solidarité avec les pays affectés et en particulier le Mexique", selon le projet de texte dont l'AFP a eu connaissance.

Dans le texte, l'UE répète également "sa disponibilité pour aider l'Organisation mondiale de la Santé dans la lutte contre le virus", selon le projet.

Pour la commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner, la grippe "n'est pas le sujet majeur" de la réunion parce que "grâce à la rapidité de réaction du Mexique (...) les choses commencent à se stabiliser".

"Les sujets majeurs sont l'énergie et le climat (...) et bien sûr la crise économique et financière", a-t-elle déclaré à son arrivée.

A propos du climat, M. Kohout a indiqué que la réunion allait surtout permettre de faire le point des intentions et que la position du Brésil en la matière serait "certainement intéressante".

Mais, il serait "un peu prématuré" de s'attendre à des engagements précis pour le prochain accord multilatéral de réduction des émissions toxiques qui doit être discuté en fin d'année à Copenhague, a-t-il ajouté.