Les élections législatives de juin au Liban offrent une "occasion unique" aux responsables politiques pour qu'ils s'engagent en faveur de réformes en matière de droits de l'Homme et de justice, a estimé jeudi Amnesty International.
Les élections "présentent une occasion unique pour les dirigeants politiques du pays de s'engager, eux et leurs partis, à introduire des réformes, depuis longtemps nécessaires, sur les droits de l'Homme", indique dans un communiqué l'organisation basée à Londres.
Pour Amnesty, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), une cour internationale chargée de juger les assassins de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, constitue par ailleurs "l'aveu clair que le système judiciaire libanais n'est pas doté de l'impartialité politique nécessaire pour enquêter sur de tels crimes aux motivations politiques".
En avril, le TSL a ordonné la libération de quatre généraux libanais, détenus sans accusation durant près de quatre ans dans le cadre de l'enquête sur ce meurtre. Cette longue détention a été dénoncée par l'opposition.
Amnesty appelle à cet égard à la fin de toutes les détentions arbitraires ainsi que de la torture, pratiquée selon elle par les services de sécurité.
"Des gens au Liban continuent d'être arrêtés et détenus pour de longues périodes sans accusation (...) La torture et d'autres mauvais traitements demeurent fréquents et semblent être perpétrés par différentes forces de sécurité", indique le communiqué.
L'ONG appelle en outre à mettre fin à l'impunité pour les auteurs de violations des droits de l'Homme, à respecter les droits de la femme, tout particulièrement des domestiques étrangères, et à abolir la peine de mort.
Les élections du 7 juin verront s'affronter la majorité parlementaire anti-syrienne appuyée par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite et la minorité, conduite par le Hezbollah soutenu par Damas et Téhéran.
Les élections "présentent une occasion unique pour les dirigeants politiques du pays de s'engager, eux et leurs...
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