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Moyen Orient et Monde - Terre sainte

Le Vatican plaide sans relâche pour la réconciliation au Proche-Orient

Les liens que le pape entretient avec le côté palestinien, où se trouve la minorité catholique, rendent délicates ses relations avec Israël.
Le Vatican plaide sans relâche pour une « réconciliation » entre Israéliens et Palestiniens. Dans son message au monde (« urbi et orbi ») prononcé lors des célébrations de Pâques, Benoît XVI a une nouvelle fois appelé à des « efforts renouvelés, persévérants et sincères » pour aboutir à « la difficile mais indispensable réconciliation, qui est la condition première en vue d'un avenir de sécurité commun et d'une cohabitation pacifique ». Cet appel à la paix, outre son aspect humanitaire, est aussi motivé par le souci du Vatican de préserver la présence chrétienne dans « la patrie terrestre de Jésus », selon les termes de Benoît XVI, alors que l'émigration constante des fidèles palestiniens, entraînée par leurs difficiles conditions de vie, fait craindre à terme leur disparition.
Même si le Vatican n'a jamais évoqué un État palestinien, cet intérêt le rend parfois suspect d'une certaine partialité aux yeux d'Israël. D'autant que le Vatican et Jérusalem sont toujours engagés dans d'âpres négociations, notamment sur les biens de l'Église en Terre sainte, depuis l'établissement de relations diplomatiques en 1993. La visite de Benoît XVI, annoncée il y a quelques mois par Israël et des indiscrétions à Rome, a semblé un temps compromise par l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza fin 2008-début 2009, qui a fait plus de 1 300 morts palestiniens. Benoît XVI avait alors notamment déclaré que « l'option militaire n'est pas une solution et que la violence, d'où qu'elle provienne et quelque forme qu'elle prenne, doit être condamnée fermement ». Le cardinal Walter Kasper, chargé des relations avec le judaïsme, avait de son côté indiqué que le projet de visite était « compliqué » par les événements de Gaza.
Durant sa visite, le pape aura l'occasion de connaître un peu de la vie des Palestiniens puisqu'à Bethléem, le 13 mai, il se rendra dans un hôpital pour enfants géré par Caritas et dans le camp de réfugiés de Aïda. « Le programme prévu est très rapide côté palestinien et le pape n'aura pas de contact avec la population palestinienne dans sa réalité », regrette toutefois un cardinal, sous couvert d'anonymat. Le voyage intervient de toute façon dans un contexte beaucoup plus difficile que celui qui prévalait lors de celui de Jean-Paul II en 2000 quand, sous la houlette du président américain Bill Clinton, les pourparlers entre Israéliens et Palestiniens semblaient en bonne voie.
L'arrivée au pouvoir le 31 mars de Benjamin Netanyahu, qui écarte l'option de deux États comme moyen de régler le conflit, semble en éloigner l'issue. Dans le même temps, les positions palestiniennes se sont également durcies avec l'arrivée au pouvoir du mouvement islamiste Hamas à Gaza. « Benoît XVI marchera sur la corde raide : il doit rassurer les Israéliens sur sa sympathie à leur égard (...) et, en même temps, ne pas faire craindre aux Palestiniens que le Vatican abandonne leur cause », résume John Allen, vaticaniste du très respecté National Catholic Reporter.
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