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Moyen Orient et Monde - France

La polémique allumée par le « pardon » de Royal enfle

L'UMP réclame des excuses pour un geste qui divise jusqu'à la famille politique de l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle.
La polémique allumée par Ségolène Royal, qui a demandé pardon à l'Espagne pour des propos peu amènes prêtés à Nicolas Sarkozy à l'égard de José Luis Rodriguez Zapatero, a encore gagné en ampleur hier. Selon Libération, le chef de l'État aurait dit mercredi dernier à des parlementaires que le président du gouvernement espagnol n'était « peut-être pas très intelligent », des propos démentis par l'Élysée et nuancés par les participants. « S'il y a un pardon à implorer, Ségolène Royal devra le demander pour elle-même en ayant en tête toutes les bêtises qu'elle a prononcées avant, pendant et depuis la campagne présidentielle », a déclaré le ministre du Travail, Brice Hortefeux. « Si les sujets que nous avons à traiter aujourd'hui n'étaient pas aussi graves, toute cette histoire serait à se tordre de rire », ajoute dans Le Figaro ce proche de Nicolas Sarkozy après un week-end ponctué de déclarations virulentes contre l'ancienne candidate présidentielle socialiste. À l'instar du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, qui a mis en doute la santé mentale de Ségolène Royal, Brice Hortefeux la juge atteinte de « palilalie », un « trouble de la parole dont souffrent les personnes qui répètent systématiquement les mêmes mots ». En mars, lors d'un voyage au Sénégal, la présidente de Poitou-Charentes avait également présenté ses excuses à l'Afrique pour le discours de Nicolas Sarkozy, qui avait estimé en 2007 à Dakar que l'homme africain n'était « pas assez entré dans l'histoire ». Malgré les démentis, Libération, premier journal à rapporter les présumées déclarations présidentielles la semaine dernière, « persiste et signe » dans son édition d'hier. « Le président a notamment déclaré, sur un mode ironique, que José Luis Zapatero n'était pas très intelligent », réaffirme le quotidien, pour lequel cette affaire pose « une nouvelle fois » la question du « style Sarkozy » et de la « complaisance d'une partie des médias à son endroit ». « Nous maintenons. Intégralement », souligne dans son éditorial le directeur de la rédaction, Laurent Joffrin, qui attend également des excuses du parti majoritaire après les « insultes » dont il estime avoir été la cible. Dimanche, Frédéric Lefebvre avait estimé que Libération ressemblait « de plus en plus à un tract ». Pour le porte-parole de l'UMP, Dominique Paillé, le comportement de Ségolène Royal « déshonore la France ». Le Parti socialiste a apporté un soutien du bout des lèvres à Ségolène Royal, tout en dénonçant les attaques de l'UMP. « Soit (Nicolas Sarkozy) n'a pas prononcé ces mots, et restons-en là ! Si Ségolène doit s'excuser à chaque fois que Sarkozy fait une boulette, elle va passer sa vie à genoux », estime le député PS, Jean-Christophe Cambadélis, dans Le Parisien. Mais le socialiste Jack lang a présenté des excuses au gouvernement espagnol pour les déclarations de Ségolène Royal. « Ce genre de méthode est aux antipodes de ma conception de la vie publique. Comment, à partir de rumeurs non vérifiées et même infirmées par les participants à ce déjeuner, s'adresser comme cela au chef du gouvernement espagnol au nom de la France ? » a dit Jack Lang sur Europe 1. « C'est démesuré, disproportionné et surtout inadéquat, et j'ai envie de dire à nos amis espagnols, excusez-la, pardonnez-lui, (...) », a-t-il ajouté. François Bayrou a quant a lui jugé hier tout aussi « déplacés » les propos prêtés à Nicolas Sarkozy que les excuses présentées à l'Espagne par Ségolène Royal.
La polémique allumée par Ségolène Royal, qui a demandé pardon à l'Espagne pour des propos peu amènes prêtés à Nicolas Sarkozy à l'égard de José Luis Rodriguez Zapatero, a encore gagné en ampleur hier. Selon Libération, le chef de l'État aurait dit mercredi dernier à des...

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