Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

HRW demande au Hamas l'arrêt des exécutions et tortures à Gaza

Un organisme de défense des droits de l'Homme réclame du mouvement islamiste Hamas, maître de la bande de Gaza, qu'il stoppe les exécutions de Palestiniens soupçonnés de collaborer avec Israël ainsi que les agressions d'opposants politiques, dans un rapport publié lundi.

"Le Hamas doit stopper ses attaques contre des opposants politiques et des suspects de collaboration (avec Israël) qui ont entraîné la mort d'au moins 32 Palestiniens et mutilé des dizaines d'autres depuis la récente offensive israélienne" à Gaza, écrit l'ONG Human Rights Watch (HRW).

Dans ce document de 26 pages, intitulé "Sous le couvert de guerre: la violence politique du Hamas", HRW, basé à New York, s'alarme des "arrestations arbitraires, des tortures, des mutilations par balles et des exécutions extrajudiciaires", se basant sur des récits de témoins, de victimes et des rapports d'ONG palestiniennes.

Durant l'offensive israélienne de 22 jours, lancée le 27 décembre et qui a fait plus de 1.400 morts palestiniens, "quelque 18 hommes ont été victimes d'exécutions sommaires, pour la plupart sous le soupçon d'avoir collaboré avec Israël, et 14 autres ont été tués depuis", relève l'ONG.

"Les arrestations arbitraires, la torture, les morts en détention se sont poursuivies après la cessation des combats", souligne le directeur-adjoint de l'ONG pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord, Joe Stork.

La plupart des 18 tués pendant la guerre sont des détenus qui s'étaient enfuis de la prison centrale au moment d'un bombardement par l'armée de l'air israélienne, et qui ont été pourchassés, précise le rapport.

Par ailleurs, il fait état de 49 habitants blessés aux jambes par des tirs d'individus masqués alors que 73 hommes, roués de coups, ont eu les jambes ou les bras brisés.

Ces victimes sont notamment des membres des services de sécurité du Fateh, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas, qui avaient été les cibles de violences lors de la prise du pouvoir du Hamas à Gaza en juin 2007.

Le Hamas a rejeté ce rapport, son porte-parole Fawzi Barhoum le qualifiant d'"inexact, hâtif et tronqué".

"Rien ne prouve" que les détenus en question aient été tués par les services de sécurité du Hamas, a-t-il dit, soulignant qu'ils pourraient avoir été victimes d'"actes de vengeance" de la population locale.

M. Barhoum a en outre imputé "l'anarchié sécuritaire" à Gaza pendant l'offensive israélienne à la destruction de nombreux locaux de services de sécurité et des centres de détention dans des bombardements.

Le rapport de HRW met aussi en cause le comportement du Fateh en Cisjordanie occupée, faisant état de témoignages de "31 Palestiniens qui se sont plaints d'avoir été torturés par les services de sécurité du Fateh".

Un organisme de défense des droits de l'Homme réclame du mouvement islamiste Hamas, maître de la bande de Gaza, qu'il stoppe les exécutions de Palestiniens soupçonnés de collaborer avec Israël ainsi que les agressions d'opposants politiques, dans un rapport publié lundi.
"Le Hamas doit stopper ses attaques contre des opposants politiques et des...