L'émissaire américain pour le Proche-Orient en route pour le Maroc

L'émissaire spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell se rendait au Maroc lundi avant de se diriger vers le Proche-Orient plus tard dans la semaine, a déclaré le porte-parole du Département d'Etat Robert Wood.

M. Wood n'a toutefois donné aucun détail à la presse sur la tournée au Proche-Orient envisagée par l'ancien sénateur.

La semaine dernière, le porte-parole avait simplement annoncé des étapes en Israël, dans les territoires palestiniens, en Egypte, dans le Golfe persique et en Afrique du Nord.

Cette visite de M. Mitchell sera la première depuis la prise de fonction du Premier ministre israélien conservateur Benjamin Netanyahu le 1er avril.

"Je pense que le sénateur Mitchell est en route vers le Maroc et aura des discussions, évidemment, avec les autorités marocaines", a déclaré M. Wood aux journalistes lors du point presse quotidien au Département d'Etat.

M. Wood a ajouté que M. Mitchell allait promouvoir "la solution à deux Etats au Proche-Orient" pour laquelle le président américain Barack Obama s'est prononcé.

M. Netanyahu, qui a déjà occupé les fonctions de Premier ministre entre 1996 et 1999, n'a jamais soutenu cette solution.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a rejeté la semaine dernière les "interventions extérieures" dans la politique d'Israël. Il a affirmé qu'Israël n'était pas lié au processus d'Annapolis qui a relancé en 2008 les négociations avec les Palestiniens.

M. Obama au contraire défend le processus d'Annapolis.

Cette visite au Proche-Orient sera la troisième depuis que l'ancien sénateur et ancien négociateur dans le processus de paix en Irlande du Nord, a été choisi par M. Obama.

Selon une source au Département d'Etat, M. Mitchell ne fera pas de halte en Syrie au cours de cette tournée.

La semaine dernière, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a déclaré que la Syrie reprendra les négociations de paix indirectes avec Israël si le nouveau gouvernement israélien accepte les bases de discussion admises en mai 2008, notamment sur le retrait total du Golan.