Le gouvernement koweïtien sortant a fixé au 16 mai la date des élections législatives anticipées, a annoncé lundi le ministre d'Etat aux Affaires du cabinet, Fayçal el-Hajji.
Un décret dans ce sens doit être promulgué par l'émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, qui a dissous le mois dernier le Parlement après la démission du gouvernement due à une dispute avec des parlementaires, a-t-il ajouté.
Les prochaines élections seront les deuxièmes en l'espace d'un an et les troisièmes depuis mai 2006 dans le riche émirat pétrolier qui connaît des crises politiques à répétition.
Le Parlement dissous avait été élu le 17 mai 2008 et il a très vite commencé à contester la gestion du gouvernement dirigé par un neveu de l'émir, cheikh Nasser Mohammed el-Ahmad el-Sabah, ce qui a provoqué une crise politique.
L'émir a justifié la dissolution du Parlement par son souci de "sauvegarder la sécurité de la nation et sa stabilité", en accusant les 50 députés d'abuser de leur pouvoir en empêchant le gouvernement de faire son travail.
Dimanche, l'émir a lancé une sévère mise en garde à "ceux qui porteront atteinte à l'unité nationale pendant la campagne électorale".
La semaine dernière, un syndicaliste, Khaled el-Tahous, a été arrêté après avoir annoncé son intention de se présenter aux élections en appelant à s'opposer par la force aux éléments de la police qui tenteraient d'empêcher des "primaires" tribales, pour désigner des candidats, interdites par la loi.
Depuis que le Koweït a choisi le système parlementaire en 1962, le Parlement a été dissous en de nombreuses occasion et même suspendu deux fois en raison de conflits entre des élus et l'exécutif: la première en 1976 avait duré cinq ans et la seconde, décidée en 1986, six ans.
Le Parlement n'a pas été suspendu depuis la libération du pays en 1991 de sept mois d'occupation irakienne par une coalition conduite par les Etats-Unis.
Les femmes qui ont obtenu le droit de vote et d'éligibilité en 2005 vont participer aux prochaines élections. Aucune femme n'a été élue pendant les deux dernières consultations.
Quatrième producteur de l'Opep, le Koweït pompe quelque 2,2 millions de barils par jour mais ses revenus, qui proviennent à 90% de ses exportations de brut, ont été affectés par le recul des prix ces derniers mois.
La population autochtone est estimée à moins de 1,1 million de personnes et le pays accueille 2,35 millions de résidents étrangers.
Un décret dans ce sens doit être promulgué par l'émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, qui a dissous le mois dernier le Parlement après la...
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