« Le faible taux d'inflation est à mettre avant tout sur le compte de l'évolution à la baisse des prix du fioul et du carburant », explique Destatis dans un communiqué.
Les prix du carburant ont reculé d'environ 18 % en mars sur un an, et les prix du fioul d'environ 34 % sur la même période, selon les chiffres de six États régionaux allemands sur lesquels Destatis se base chaque mois. Le chiffre définitif des prix à la consommation en mars sera publié le 9 avril, a précisé Destatis.
En raison du marasme économique, Costa Brunner de Natixis s'attend à ce que « les prix restent à de très bas niveaux » dans les mois à venir, pariant sur un taux d'inflation de 0,5 % sur l'année et de 0,9 % en 2010.
Jennifer McKeown, de Capital Economics, estime que le nouveau ralentissement de l'inflation allemande devrait aider à convaincre la Banque centrale européenne (BCE) de « la nécessité d'une politique plus audacieuse, à la fois conventionnelle et non conventionnelle ».
L'inflation allemande, comme celle de la zone euro dans son ensemble, semble demeurer à « un niveau beaucoup plus bas » que l'objectif à moyen terme de 2 % de la BCE, remarque-t-elle.
La BCE a baissé le 5 mars son principal taux d'intérêt directeur d'un demi-point à 1,5 %, un niveau inédit depuis sa naissance il y a 10 ans, et a promis d'aller encore plus loin pour stimuler l'économie.
Une prochaine décision de la BCE sur les taux est attendue le 2 avril à l'occasion de la réunion mensuelle du Conseil des gouverneurs à Francfort (Ouest).
Une inflation faible renforce normalement le pouvoir d'achat des consommateurs. Cependant « cet effet positif ne sera sans doute pas suffisant pour compenser les pertes attendues des entreprises et le déclin des salaires, conséquence de la forte hausse du chômage », écrivent les analystes de Commerzbank dans une note. « Malgré des prix en recul, la consommation baissera encore cette année », prédisent ces derniers.
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