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Moyen Orient et Monde - Autriche

Josef Fritzl condamné à la prison à vie

Le père incestueux a accepté le verdict sans montrer la moindre émotion.
L'Autrichien Josef Fritzl a été condamné hier à la prison à vie par une cour d'assises pour « le martyre inimaginable » infligé pendant 24 ans à sa fille Élisabeth, séquestrée et violée dans une cave-cachot, sous les yeux des enfants nés de l'inceste. La cour a assorti la condamnation d'un internement psychiatrique pour une durée indéterminée, soit dans une prison disposant d'une aile psychiatrique, soit dans un centre d'internement spécialisé. C'est à l'administration pénitentiaire de prendre la décision.
L'état de santé psychique du condamné et, par conséquent, « le risque de récidive », seront évalués chaque année avant tout transfert éventuel vers une prison non psychiatrique pour y purger le restant de sa peine.
Josef Fritzl a accueilli la sentence sans manifester de réaction particulière, comme s'il s'y attendait. Il est resté assis sur son siège, calme. Il avait décidé de se montrer à visage découvert en ce jour de verdict. Les trois jours précédents il avait choisi de cacher son visage derrière un grand classeur.
Le retraité le plus tristement célèbre d'Autriche n'a pas montré le moindre signe d'émotion. Il est resté placide lorsque la présidente, Andrea Humer, a annoncé qu'il avait été jugé « coupable » des six chefs d'accusation par les huit jurés à l'unanimité. À la présidente qui lui demandait s'il acceptait le verdict, Josef Fritzl n'a pas hésité à répondre d'une voix neutre : « Oui, j'accepte le verdict. » Pour être certaine qu'il avait bien compris qu'il avait le droit de faire appel et disposait d'une période de trois jours ouvrables pour ce faire, la présidente lui a reposé la question en lui conseillant de consulter son avocat, Me Rudolf Mayer.
Mais l'accusé, après un bref regard jeté à son avocat, a réitéré sur le même ton dépourvu de toute émotion : « Oui, j'accepte le verdict. »
Le verdict est définitif, tant l'avocat de la défense, celui des victimes, que le parquet ayant annoncé qu'ils n'en interjetteraient pas appel. Me Mayer, interrogé à l'issue de l'audience, a indiqué que son client avait pris tout seul sa décision de renoncer à interjeter appel.
« Mais je le lui aurais aussi conseillé », a-t-il ajouté. Les chefs d'accusation étaient : séquestration, viols, inceste, esclavage, menaces aggravées et aussi et surtout meurtre par non-assistance à personne en danger.
Dernier à prendre la parole, conformément à la loi, Josef Fritzl, âgé de 73 ans, a laconiquement déclaré : « Je regrette de tout mon cœur. Je n'y peux plus rien, malheureusement. » Quant à Élisabeth elle-même, elle a fait savoir par son avocat, Me Eva Plaz, qu'elle voulait « qu'il soit rendu responsable de ses actes jusqu'à sa mort ». Après la levée de l'audience, le condamné a quitté la salle à nouveau sans sourciller et sans le moindre commentaire, entouré par une dizaine de policiers en uniforme qui le ramenaient dans sa cellule.
Les chaînes de télévision de nombreux pays étaient présentes pour rendre compte du « procès du siècle », alors que beaucoup d'Autrichiens restaient ulcérés qu'une partie de la presse internationale ait présenté ce drame comme typique d'une société conservatrice et adepte du secret.
L'Autrichien Josef Fritzl a été condamné hier à la prison à vie par une cour d'assises pour « le martyre inimaginable » infligé pendant 24 ans à sa fille Élisabeth, séquestrée et violée dans une cave-cachot, sous les yeux des enfants nés de l'inceste. La cour a assorti la...

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