Le président syrien s'est également déclaré « prêt à servir de médiateur avec l'Iran ». Il n'a toutefois pas nommément cité le dossier nucléaire, principal point de contentieux avec les Occidentaux. « Si nous parlons de l'influence iranienne en Irak, il faut faire une distinction : l'influence n'est pas négative si elle est fondée sur le respect réciproque. Une autre chose est d'interférer », souligne-t-il. « Si l'on parle par contre de faciliter le dialogue avec Téhéran, il faut une proposition concrète à soumettre à ce gouvernement. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai reçu qu'une invitation à jouer un rôle. Je suis d'accord, mais cela ne suffit pas : il manque un plan, des règles et des mécanismes précis à soumettre à Téhéran », a déclaré M. Assad.
Bachar el-Assad a enfin estimé que « les premiers pas » du nouveau président américain Barack Obama étaient « encourageants. Avec le retrait d'Irak, la volonté de paix, la fermeture de Guantanamo, il se révèle comme un homme de parole ». « Mais s'il s'agit d'un tournant historique, il est encore tôt pour le dire. La seule certitude est que, après la "nuit" qu'a été l'administration Bush, l'espoir est de retour », a-t-il estimé, ajoutant que « Obama devra restaurer la crédibilité des États-Unis ». Prié de dire s'il voulait rencontrer le chef de la Maison-Blanche, il a répondu : « Oui, en principe. Ce serait un signal très positif. Mais je ne veux pas que ce soit uniquement pour la photo. Je veux le voir, lui parler. » À propos du rôle des États-Unis au Proche-Orient, M. Assad a affirmé que « seul Washington peut faire pression sur Israël » en vue de parvenir à la paix.
commentaires (0)
Commenter