Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Gaza

Le Hamas désavoue les derniers tirs de roquettes sur Israël

Peut-être une « lueur d'espoir » dans les négociations, au Caire, pour la libération du soldat Shalit.

Le Hamas s'est dit hier contre les tirs de roquettes sur Israël à ce stade. « Les mouvements de la résistance n'ont rien à voir avec les roquettes tirées depuis la bande de Gaza », a affirmé le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas dans un communiqué. Ces déclarations interviennent alors que le Hamas et Israël négocient, sous les auspices de l'Égypte, une trêve consolidant le cessez-le-feu ayant mis fin le 18 janvier à l'offensive israélienne de 22 jours dans la bande de Gaza.
« Ces tirs surviennent au mauvais moment », a ajouté le ministère en menaçant de « poursuivre ceux qui en sont responsables ». Le Jihad islamique revendique régulièrement de tels tirs. Lundi, un responsable du Jihad islamique avait affirmé à l'AFP que dix activistes de son mouvement avaient été arrêtés à Gaza par le Hamas qui les avait contraints à signer un engagement à ne pas tirer de roquettes sur Israël avant de les libérer.
Depuis la fin de l'offensive, plus de 160 de ces engins ont été tirés sur Israël, selon l'armée israélienne, déclenchant de nombreux raids aériens israéliens en représailles. Le dernier raid en date a eu lieu hier, l'aviation israélienne bombardant deux tunnels dans le sud de la bande de Gaza. Une porte-parole a présenté cette opération comme une riposte à des tirs la veille de roquettes palestiniennes sur le sud d'Israël.
Sur un autre plan, les négociations se sont poursuivies hier au Caire, pour obtenir la libération du soldat israélien Gilad Shalit en échange de centaines de détenus palestiniens, a appris l'AFP d'une source proche des négociateurs. « Il y a peut-être une lueur d'espoir, mais la prudence s'impose », a indiqué cette source qui a requis l'anonymat, alors que le négociateur israélien Ofer Dekel se trouve toujours au Caire pour ces discussions qualifiées « d'intenses ». Une délégation du Hamas, parmi laquelle se trouve le numéro deux du bureau politique Moussa Abou Marzouk, se trouve aussi au Caire pour des discussions interpalestiniennes.
La négociation porte en particulier sur les noms des prisonniers du Hamas, dont certains auteurs de sanglants attentats, qu'Israël accepterait de libérer contre Shalit. M. Abou Marzouk avait confirmé un chiffre de 450 condamnés devant être libérés, en plus de 550 autres détenus : adolescents, femmes ou responsables politiques. Le quotidien panarabe al-Hayat affirmait hier, citant une source du Hamas, que M. Dekel a soumis une nouvelle liste de 210 détenus islamistes controversés qu'Israël accepterait désormais de libérer. Parmi eux, 90 ne seraient pas autorisés à revenir dans les territoires palestiniens, tandis que 30 autres, originaires de Cisjordanie, devraient gagner Gaza.
Par ailleurs, les États-Unis ont protesté auprès d'Israël contre le blocage de produits de première nécessité destinés à la bande de Gaza, tels que le savon ou le papier hygiénique, ont rapporté mercredi des diplomates. Israël a par exemple bloqué pendant plusieurs semaines une cargaison du Programme alimentaire mondial contenant des pois chiches utilisés par les Palestiniens pour confectionner du hommos, a rapporté le PAM. « C'est totalement surréaliste », rapporte un diplomate européen en parlant des décisions israéliennes. « Un jour, nous avons 600 kilos de pâtes au point de passage de Kerem Shalom, mais ils disent : "aujourd'hui, les pâtes ne sont pas autorisées". » « Cela change tout le temps. Une semaine la confiture est OK et la semaine suivante, elle ne l'est pas », renchérit un autre diplomate occidental. Des diplomates notent que la transition politique en Israël est en partie à l'origine du problème, de nombreuses décisions sur l'accès à la bande de Gaza étant prises par des fonctionnaires d'un échelon peu élevé, lents au changement et peu sensibles aux influences.
Le Hamas s'est dit hier contre les tirs de roquettes sur Israël à ce stade. « Les mouvements de la résistance n'ont rien à voir avec les roquettes tirées depuis la bande de Gaza », a affirmé le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas dans un communiqué. Ces déclarations interviennent...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut