L'Iran demande à l'Interpol 25 notices rouge contre des dirigeants israéliens

Les autorités iraniennes ont demandé à l'Interpol la délivrance de 25 "avis de recherche internationale en vue d'extradition", baptisés "notices rouges", à l'encontre de dirigeants israéliens, a annoncé mardi l'organisation internationale de police criminelle.

"Le secrétariat général d'Interpol au siège à Lyon a reçu le samedi 7 mars un message des autorités iraniennes demandant la délivrance de 25 notices rouges à l'encontre de hauts dirigeants israéliens en lien avec l'offensive à Gaza (de l'armée israélienne) en décembre et en janvier", a indiqué Interpol dans un communiqué.

"Cette requête est en cours d'examen par le bureau des affaires juridiques d'Interpol en vue de déterminer si elle est conforme à la charte de l'organisation, et en particulier à son article 3 qui interdit à Interpol toute intervention ou activité à caractère politique, militaire, religieux ou racial", précise le communiqué.

Interpol émet des notices rouges à la demande de l'un de ses 187 pays membres, qui a lui-même délivré un mandat d'arrêt. L'organisation internationale de police criminelle, dont le siège est à Lyon, sert de relais et n'a pas le pouvoir de procéder à des interpellations.

Le 1er mars, le procureur général d'Iran, Ghorbanali Dori-Najafabadi, avait accusé les principaux dirigeants israéliens de "crimes de guerre" à Gaza, réclamant l'aide d'Interpol dans l'optique de poursuites.

Il a présenté une liste de 34 dirigeants politiques israéliens et demandé notamment l'arrestation du Premier ministre sortant Ehud Olmert, du ministre de la Défense Ehud Barak et de la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni.

Plus de 1.300 Palestiniens ont été tués pendant l'offensive israélienne dans la bande de Gaza (27 décembre-18 janvier).