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Najjar : Le Liban confiant avant l'ouverture du tribunal spécial

Le Liban a confiance dans le tribunal international chargé d'identifier et de juger les assassins du dirigeant Rafic Hariri, et promet de coopérer avec cette instance qui s'ouvre dimanche près de La Haye, a affirmé jeudi le ministre de la Justice.

"Le Liban, tout le Liban, accueille avec une grande confiance et soulagement le début de vos travaux", a déclaré devant la presse Ibrahim Najjar, qui lisait une lettre officielle adressée par son ministère au Tribunal spécial pour le Liban (TSL).

"A partir de dimanche, l'impunité, la non publication d'un acte d'accusation ou le retard dans sa publication, sera chose impossible", a-t-il ajouté.

"Personne ne comprendrait au Liban qu'un meurtrier, dont la culpabilité serait prouvée, ne soit pas sanctionné, où qu'il soit, quel qu'il soit", a poursuivi le ministre.

"Le Liban compte sur votre intégrité et votre indépendance (...) et s'engage de son côté à préserver votre autonomie, loin de toute ingérence politique", a insisté M. Najjar.

Au Liban, notamment au sein de la majorité parlementaire antisyrienne, certains craignent que le récent rapprochement entre Damas et Washington ne se fasse aux dépens du tribunal.

"Le Liban accepte de coopérer avec le tribunal et de transférer toutes les informations et les détenus selon vos souhaits", a-t-il souligné.

Quatre généraux considérés comme les piliers du système sécuritaire libanais à l'époque de la tutelle syrienne (1975-2005) sont détenus au Liban depuis août 2005 pour "assassinat", "tentative d'assassinat" et "perpétration d'actes terroristes".

Le ministre libanais a souligné en réponse à des questions qu'il n'y avait pas de "motivations politiques" derrière la mise en liberté mercredi de trois civils également détenus dans cette affaire pour avoir passé sous silence des informations et induit les enquêteurs en erreur.

La justice a maintenu en détention les quatre généraux, mais trois d'entre eux ont présenté de nouveau jeudi une demande de libération par le biais de leurs avocats.

"Ils sont maintenus en détention car l'enquête avec eux n'est pas terminée", ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier.

En vertu du système judiciaire libanais, le juge d'instruction a un pouvoir discrétionnaire sur la durée de la détention de personnes mises en examen pour des affaires liées au terrorisme ou à la sécurité nationale.

Les deux premiers rapports de la Commission d'enquête de l'ONU, créée deux mois après l'assassinat le 14 février 2005 à Beyrouth de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, avait conclu à des "preuves convergentes" sur l'implication des services de renseignement syriens et libanais.


Le Liban a confiance dans le tribunal international chargé d'identifier et de juger les assassins du dirigeant Rafic Hariri, et promet de coopérer avec cette instance qui s'ouvre dimanche près de La Haye, a affirmé jeudi le ministre de la Justice.
"Le Liban, tout le Liban, accueille avec une grande confiance et soulagement le début de vos travaux", a...