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Moyen Orient et Monde - Territoires palestiniens

Kerry à Gaza : Le Hamas doit affirmer une volonté de paix

Les membres démocrates du Congrès US ont évité tout contact avec le Hamas, qu'ils ont accusé d'avoir provoqué Israël.
John Kerry ainsi que Brian Baird et Keith Ellison, membres de la Chambre des représentants, sont allés séparément se rendre compte des destructions dans la bande de Gaza, mais ils ont évité tout contact avec le Hamas. Il s'agissait de la première visite de cette importance d'une délégation américaine depuis le déclenchement de la seconde intifada en 2000. M. Kerry s'est rendu dans une école américaine détruite par les bombes dans le nord de la bande de Gaza, et il a demandé aux administrateurs si Israël laissait passer un ravitaillement suffisant pour les 1,5 million d'habitants du Territoire.
Israël permet le passage d'aide humanitaire, mais a exclu la réouverture complète des points de passage permettant l'entrée des matériaux nécessaires à la reconstruction tant que le Hamas n'aura pas libéré le soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé en 2006. Hier, un haut responsable égyptien a exprimé « l'indignation » du Caire concernant cette condition à la trêve. « Le revirement d'Israël a démoli sa crédibilité auprès de l'Égypte », a ajouté le responsable. En outre, Israël a préparé une nouvelle liste de prisonniers palestiniens qu'il serait prêt à libérer en échange du soldat Shalit. Cette liste a été présentée pour approbation au Premier ministre Ehud Olmert. Elle comprend quelque 200 noms que le Hamas a requis. Elle comprend également plusieurs centaines de personnes dont le Hamas pourra choisir librement celles dont il réclamerait la libération.
« Vos dirigeants politiques (le Hamas) doivent prendre des décisions critiques et affirmer clairement une volonté de paix, et ces décisions fondamentales n'ont pas été prises », a dit M. Kerry à Gaza. « Deuxièmement, vos dirigeants politiques doivent comprendre que toute nation qui subit depuis de nombreuses années des tirs de roquettes menaçant ses citoyens va riposter », a-t-il ajouté. « Vous savez, ce qui est important est de ne pas avoir un débat à reculons. Il est important d'aller de l'avant. Il existe une voie en avant. (...) Aidez-nous à trouver la paix », a encore dit M. Kerry, sans donner de précisions sur cette voie en avant. « Je sais que le président Obama est déterminé à tenter de régler des questions très, très difficiles », a-t-il aussi assuré. Pour leur part, MM. Baird et Ellison ont précisé que leur visite n'avait pas été officiellement sanctionnée par la Maison-Blanche. « L'ampleur des destructions et de la souffrance humaine ici est stupéfiante », a affirmé M. Baird. « Les restrictions israéliennes arbitraires et déraisonnables sur l'entrée de la nourriture et des matériaux de reconstruction sont inacceptables et indéfendables », a renchéri M. Ellison.
Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a qualifié la visite de M. Kerry de pas dans la bonne direction pour mettre fin à l'isolement de Gaza, mais il a jugé que ses propos sur le Hamas faisaient fi du choix démocratique du peuple palestinien. D'autre part, une responsable de l'ONU, Karen Abou Zaïd, a indiqué que le Hamas a adressé une lettre au président américain. L'ONU s'est chargée de transmettre la lettre à M. Kerry, mais Mme Abou Zaïd n'a pas précisé si M. Kerry a accepté cette lettre. Elle n'a pas précisé non plus le contenu du document.
Avant Gaza, lors d'une visite dans la ville israélienne de Sderot, M. Kerry a assuré que la politique américaine de boycottage du Hamas restait inchangée. En tant que président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, il peut peser sur l'aide et la politique extérieure américaines. À Sderot, il a prévenu la Syrie que « personne ne prenait les paroles pour acquises, en particulier dans cette partie du monde ». M. Kerry, qui s'est entretenu avec la secrétaire d'État Hillary Clinton avant de se rendre dans la région, a souligné que Washington réclamait que Damas cesse de soutenir le Hamas et le Hezbollah, respecte les élections au Liban et montre sa détermination à avancer vers la paix avec Israël et à coopérer avec les États-Unis sur l'Irak et l'Iran.
Parallèlement à la visite des représentants US, trois roquettes et deux obus de mortier ont été tirés vers le sud d'Israël par des Palestiniens depuis la bande de Gaza. Ces engins n'ont fait ni victime ni dégât. Quelques heures plus tôt, une force israélienne avait brièvement pénétré dans la ville de Gaza avant de se retirer après des échanges de tirs avec des combattants palestiniens.
John Kerry ainsi que Brian Baird et Keith Ellison, membres de la Chambre des représentants, sont allés séparément se rendre compte des destructions dans la bande de Gaza, mais ils ont évité tout contact avec le Hamas. Il s'agissait de la première visite de cette importance d'une délégation américaine depuis le...

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