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Sport - Rugby

Raphaël Ibanez tire sa révérence

Talonneur le plus capé de l'histoire, Raphaël Ibanez, ancien capitaine du XV de France, a annoncé hier qu'il mettait un terme définitif à sa carrière, pour cause de blessures à répétition sous le maillot des London Wasps.
« Nous sommes tombés d'accord pour dire qu'afin d'éviter une grave blessure, il était temps pour moi d'arrêter de jouer. J'ai tout essayé pour revenir, mais c'est tout simplement trop risqué », a déclaré Raphaël Ibanez, le jour de ses 36 ans.
Victime à répétition de chocs et commotions à la tête, Ibanez n'a plus joué depuis sa sortie du terrain contre Sale le 23 novembre en championnat d'Angleterre.
Ainsi s'achève l'une des plus belles carrières du rugby moderne, ponctuée de 98 sélections, qui placent « Rafa » sur le podium des joueurs les plus capés de l'histoire du XV de France derrière Fabien Pelous (118) et Philippe Sella (111).
Formé à Dax, passé par Perpignan, Castres et les Saracens de Londres, avant de poser ses crampons aux Wasps durant l'été 2005, Raphaël Ibanez a vécu ses heures de gloire avec le XV de France dont il fut nommé capitaine en 1998, à l'âge de 24 ans.
À l'époque, il ne comptait que 6 sélections, dont 4 comme remplaçant... Qu'importe : il incarnait une ère nouvelle, voulue par les entraîneurs Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux.
Il conduisit le XV de France au grand chelem dans le tournoi des cinq nations en 1998, et surtout en finale de la Coupe du monde 1999. Avec au passage, l'un des sommets de sa carrière : la demi-finale remportée face aux All Blacks (43-31) à Twickenham.

« Je sais le mal que je te fais »
Doté d'un physique relativement modeste pour un talonneur international (1,80 m, de 96 kg à 102 kg), il était un leader et un exceptionnel meneur d'hommes, capitaine à 41 reprises du XV de France.
Cette force mentale lui a permis de surmonter les déceptions qui ont jalonné sa carrière. À commencer par sa mise à l'écart en 2000, au début de l'ère Bernard Laporte. « Je sais le mal que je te fais », lui glissa le futur secrétaire d'État en lui remettant son premier maillot de remplaçant.
D'abord cantonné sur le banc, il est revenu progressivement, au point de devenir l'un des cadres de l'équipe demi-finaliste du Mondial 2003 en Australie.
Ébranlé par l'élimination, il se réfugia dans les « Blue Mountains », à une centaine de kilomètres de Sydney, en compagnie de son complice Fabien Pelous, l'autre géant de la « génération 1973 ». C'est là qu'il mûrit sa réflexion de mettre un terme à sa carrière internationale.
La mise à l'écart volontaire dura deux ans. Raphaël Ibanez, regonflé par son transfert des Saracens de Londres, où il s'ennuyait, vers les Wasps, revint à l'automne 2005 sur la scène internationale. D'abord comme suppléant. Avant de finir comme capitaine, lors de la Coupe du monde 2007, terminée sur une triste défaite face à l'Argentine en match de classement.
Mais entre-temps, les distinctions s'accumulent. Marié, père de 4 enfants, Raphaël Ibanez, qui avait compilé un deuxième grand chelem dans le tournoi en 2002, meuble enfin son palmarès en club. Avec les Wasps, il remporte une Coupe anglo-galloise (2006), la Coupe d'Europe (2007) puis le championnat d'Angleterre (2008). Surtout, il devient le talonneur le plus capé de l'histoire devant le Néo-Zélandais Sean Fitzpatrick. Une référence.
Talonneur le plus capé de l'histoire, Raphaël Ibanez, ancien capitaine du XV de France, a annoncé hier qu'il mettait un terme définitif à sa carrière, pour cause de blessures à répétition sous le maillot des London Wasps.« Nous sommes tombés d'accord pour dire qu'afin d'éviter une grave blessure, il...

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