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Moyen Orient et Monde - Législatives israéliennes

Les écarts se resserrent avant le scrutin israélien

Selon les derniers sondages, le scrutin devrait être marqué par une percée
de l'extrême droite.
Les candidats aux législatives israéliennes affûtaient hier leurs arguments pour tenter de convaincre de très nombreux indécis, à deux jours d'un scrutin qui devrait être marqué par une percée de l'extrême droite.
Selon les derniers sondages, le pourcentage d'indécis atteint le record d'environ 20 %, entretenant le suspense, alors que le Likoud (droite) mené par Benjamin Netanyahu et le Kadima (centre-droit) de Tzipi Livni sont au coude-à-coude.
La percée prévue d'Israël Beiteinou, le parti d'extrême droite du député Avigdor Lieberman, susceptible de devenir la troisième formation au Parlement, aggrave ce climat d'incertitude. M. Lieberman, dont le parti est crédité de 18 à 19 députés sur 120 à la Knesset, « pourrait être en mesure de déterminer qui sera le futur Premier ministre », estime Ben Kaspi, commentateur du quotidien Maariv, qui qualifie le candidat russophone de « joker de cette élection ». L'intéressé entretient le flou en proclamant « qu'il n'est dans la poche de personne » et qu'il n'exclut aucune alliance. Le numéro deux de sa liste, Uzi Landau, un ancien député du Likoud, a toutefois affirmé à la radio qu'Israël Beiteinou devait « entrer dans un gouvernement national qui rejettera la "feuille de route" ainsi que toute négociation sur un retrait israélien du plateau du Golan », des positions plus proches de celles de M. Netanyahu que de Mme Livni.
La « feuille de route », un plan de paix international soutenu notamment par les États-Unis et l'Union européenne, prévoit à terme la création d'un État palestinien. Le plateau du Golan syrien a été conquis en 1967 puis annexé par Israël.
Dans une campagne amorphe où la sécurité du pays est au centre des débats, M. Netanyahu joue la surenchère. « Avec un gouvernement sous ma direction, il n'y aura plus de tirs de roquettes ni de contrebande d'armes qui pourront un jour atteindre Tel-Aviv », a assuré cet ancien Premier ministre à la radio.
Tzipi Livni a elle aussi tenté de parer les critiques sur sa droite en expliquant qu'elle n'était pas liée à un plan du Premier ministre sortant Ehud Olmert prévoyant un retrait israélien de la très grande majorité de la Cisjordanie et un partage de souveraineté à Jérusalem-Est. « Chaque Premier ministre choisit sa voie, celle qu'il (Ehud Olmert) a choisie n'est pas la mienne. »
Roni Bar-On, le ministre des Finances, un proche de Mme Livni, n'a pas exclu une alliance avec Avigdor Lieberman. « C'est un grand sioniste, il n'y a pas de raison de l'exclure d'une coalition », a-t-il affirmé.
Ehud Barak, le ministre de la Défense et chef du Parti travailliste en difficulté dans les sondages, mise, selon les médias, sur une éventuelle libération de Gilad Shalit, un soldat israélien enlevé en 2006 détenu par le Hamas dans la bande de Gaza, pour remonter la pente. Il est toutefois resté prudent sur les discussions qui ont lieu en Égypte. « Je ne pense pas que Gilad Shalit pourra être libéré avant le scrutin, mais j'espère que cela arrivera avant la fin du mandat du gouvernement actuel », a-t-il affirmé à la radio militaire.
De son côté, l'administration Obama, qui a fait du processus de paix israélo-arabe une de ses priorités, a affirmé poursuivre ses efforts de médiation quel que soit le vainqueur des élections israéliennes. « Nous attendons les résultats des élections israéliennes pour pouvoir commencer à travailler avec un nouveau gouvernement israélien », a déclaré la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, en recevant son émissaire au Proche-Orient, George Mitchell, de retour de sa première mission. Les experts s'accordent cependant à dire que le résultat des élections ne bouleversera pas la politique israélienne des États-Unis.
Pour sa part, l'Autorité palestinienne appréhende la victoire pressentie de Benjamin Netanyahu aux élections en Israël et compte sur le nouveau président américain Barack Obama pour éviter que ce faucon n'enterre un processus de paix déjà chancelant. Officiellement cependant, l'Autorité palestinienne se garde d'émettre une préférence.
Les candidats aux législatives israéliennes affûtaient hier leurs arguments pour tenter de convaincre de très nombreux indécis, à deux jours d'un scrutin qui devrait être marqué par une percée de l'extrême droite.Selon les derniers sondages, le pourcentage d'indécis atteint le record d'environ 20 %,...

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