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Actualités - CHRONOLOGIE

Souhaid : Nous voulons un modèle de paix, pas celui de Gaza

Dans une conférence à Ghazir, le secrétaire général du 14 Mars, Farès Souhaid, a plaidé hier pour la promotion du Liban en modèle de paix, et non pas en un modèle comme celui de Gaza, critiquant les options de la Résistance à la manière du Hezbollah et du Hamas. « Les élections législatives sont cruciales parce que le désaccord au Liban tourne autour de la nature de l’État. Tout le monde veut combattre la corruption, en finir avec l’État-ferme et promouvoir la décentralisation administrative. Quant au désaccord, il porte sur la question de savoir si l’on doit avoir des enfants pour qu’ils deviennent des martyrs en puissance », a déclaré M. Souhaid. « Nous avons le droit, comme tous les peuples du monde, de vivre dans une nation qui assure à nos enfants une stabilité politique, sociale et économique. Le Hezbollah, pour sa part, réclame que le Liban se transforme tout entier en État résistant. De plus, cette théorie stipule que même si tous les autres fronts arabes sont gelés et que des traités de paix ont été signés entre Israël et certains États arabes, et même si un protagoniste proche du Hezbollah négocie directement ou indirectement avec Israël, le Liban reste tout entier une société résistante dont la tâche désignée est de combattre militairement l’ennemi israélien », a-t-il noté. « C’est une théorie dépourvue d’horizon politique et social. Le modèle de la résistance permanente, souffrant de déséquilibre dans le rapport de forces et comptant sur son peuple pour atteindre ses objectifs, nous en avons vu les résultats à Gaza et au Liban en juillet 2006 », a-t-il dit. « Où est la dignité de l’homme ? Avait-on demandé à ceux dont les maisons ont été bombardées au Liban-Sud et en Palestine s’ils acceptaient d’être utilisés comme marchandises ? s’est interrogé l’ancien député. « Il se peut que la dignité du Libanais et celle du Palestinien ne soient pas plus importantes que celle de l’Américain et celle du Français, mais, ce qui est sûr, c’est qu’elles ne sont pas moins importantes que celle du Syrien, qui vit depuis 1973 à l’ombre d’une trêve permanente avec Israël, ni de l’Iranien qui, en mettant en avant le Hezbollah au Liban et le Hamas en Palestine, cherche à améliorer les conditions de ses négociations avec les États-Unis et la communauté internationale », a-t-il poursuivi. L’absence d’horizon « La résistance n’a pas d’horizon parce qu’elle ne respecte pas la dignité de l’homme. Car la Résistance est censée protéger les gens et non pas se faire protéger par eux », a-t-il lancé. « Cette Résistance n’a pas d’horizon politique parce qu’elle repose uniquement sur l’élément de la violence pour transmettre le message politique. Il y a d’autres méthodes et les Libanais ont démontré, le 14 mars 2005, pacifiquement et pour la première fois dans le monde arabe, qu’une révolution démocratique est possible sans que des tragédies ne s’abattent sur le peuple. Cette révolution a vaincu l’armée syrienne et l’a contrainte à se retirer sans violence », a-t-il rappelé. Pour lui, « la société chrétienne au Liban est divisée en deux courants : le premier a tiré les leçons de la guerre et cherche à assurer aux générations actuelles et futures une société pacifique et le second fouille les cimetières ». Il a rappelé qu’en juin 2007, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, écrivait dans le Nahar : « Nous cherchions à faire en sorte que le Hezbollah devienne partie intégrante de la société libanaise. À présent, nous voulons que la société libanaise soit partie intégrante du Hezbollah. » « La même idée a été reprise dans le projet de stratégie défensive présenté par le général Michel Aoun lorsqu’il parle du peuple résistant », a affirmé M. Souhaid, ajoutant que « la philosophie de cette théorie se résume ainsi : ayez des enfants pour qu’ils deviennent des résistants ». « Nous pouvons régler tous les problèmes, aussi importants soient-ils, sans qu’il ne faille transformer toute notre société en société résistante, d’autant que ce concept de société résistante porte atteinte à notre culture libanaise dans l’ensemble et notre culture chrétienne en particulier », a-t-il souligné. « Nous voulons un modèle de paix, et non pas le modèle de Gaza », a-t-il encore dit.
Dans une conférence à Ghazir, le secrétaire général du 14 Mars, Farès Souhaid, a plaidé hier pour la promotion du Liban en modèle de paix, et non pas en un modèle comme celui de Gaza, critiquant les options de la Résistance à la manière du Hezbollah et du Hamas.
« Les élections législatives sont cruciales parce que le désaccord au Liban tourne autour de la nature de...