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Actualités - CHRONOLOGIE

Défilés L’hiver homme 2010 de Milan à Paris

Le nouveau dandy. Aux côtés du classique manteau, les cabans, perfectos et autres doudounes chics s’imposeront comme des basiques des armoires masculines l’hiver prochain, selon les tendances données lundi 19 janvier au troisième jour des défilés milanais. Entre rock et électro, l’homme Gucci impose un style très personnel : sous un costume gris à pois, à petits damiers ou en tweed, une chemise rouge au col rose est serrée par une fine cravate rayée. Une veste de poulain noir est accessoirisée par des chaînes accrochées à la ceinture pour durcir l’allure. Perfectos et cabans sont partout – en croco, mouton patiné, laine feutrée et même vinyle – et se permettent des patchs de fourrure et de paillettes sur les épaules, le tout posé sur des pantalons très slims. Ou carrément copiés sur les leggings des filles. Des caleçons longs et moulants en coton que la styliste Frida Giannini impose aussi pour le soir, portés avec un pull de laine fine à en devenir transparente et une veste de smoking, tandis que la cravate se dénoue pour se porter en foulard négligé. Pour une allure à la fois dandy et androgyne. Même type de silhouette chez John Richmond, dont la maison adoucit ses lignes souvent plus transgressives. Le Britannique s’amuse à décliner ses vestes, cabans et perfectos dans du poulain fauve, de la fourrure de lapin ou encore du tweed gris, qui accompagnent des pantalons à grandes pinces sur le devant qui se resserrent ensuite sur le mollet. Le côté « bad boy » et provocateur ressurgit dans certaines pièces de la collection : un blouson de cuir noir rebrodé d’une énorme tête de mort dorée dans le dos, une doudoune pailletée ou un extravagant gilet en fourrure noire. Chez Versace, l’homme est toujours aussi viril mais il se laisse aller à une certaine décontraction. Les pantalons, droits et parfois avec un pli sur le devant, se portent aussi bien avec un blouson en daim gris, un caban en laine bleu nuit, un trench en tissu froissé ou encore une veste en cuir turquoise. Un perfecto innove avec une texture en maille métallique, un étonnant jabot-écharpe de fourrure descend au milieu du torse, tenu en place grâce à une petite sangle nouée sur les reins. Et pour la photo finish, la « robe de mariée », version blanche ou noire, une doudoune en queue-de-pie où est fixée une longue traîne matelassée (qui peut être convertie en un sac de couchage douillet). À Paris, les défilés de prêt-à-porter masculin pour l’hiver 2009-2010 ont débuté hier jeudi 22 janvier pour quatre jours avec un programme aussi copieux que les saisons précédentes et cinq nouveaux venus, en dépit d’un contexte économique morose. Quarante-six défilés figurent au menu, soit deux de plus que la saison passée, en juillet. Comme précédemment, une vingtaine de collections sont visibles sur rendez-vous. Le calendrier « a rarement ou jamais été aussi dense, ce qui est un peu inattendu étant donné ce qu’est la crise », relève le président de la Fédération française de la couture, Didier Grumbach. En France, « on perçoit la crise, mais elle ne nous atteint pas encore », affirme-t-il. De toutes manières, selon lui, quelle que soit la situation économique, les défilés « restent le meilleur moyen et finalement le moins cher de faire connaître une marque à l’international ». « C’est surtout en juillet ou en janvier prochains (dates des prochains défilés masculins, NDLR) qu’il risque d’y avoir des problèmes », estime-t-on à la Fédération. Les défilés de deux nouveaux venus sont particulièrement attendus : celui du Britannique Gareth Pugh, qui avait déjà fait sensation l’automne dernier avec sa collection de prêt-à-porter féminin, présentée pour la première fois à Paris, et celui de l’Américain Rick Owens. Gareth Pugh, 27 ans, considéré par la presse spécialisée comme une étoile montante de la mode britannique, avait séduit Paris avec des tenues cuirassées en noir et blanc, à l’allure futuriste. C’est la première fois qu’il présentera une collection exclusivement masculine. Diplômé de l’École londonienne Central Saint Martins, le jeune styliste avait présenté sa première collection dès 2005 et a signé des costumes de scène pour la chanteuse Kylie Minogue. Rick Owens, un Californien de 46 ans au style souvent qualifié par la presse de « glamour-grunge », a créé les premiers modèles sous son nom en 1994 après avoir suivi des cours d’art au Parsons College of Art and Design de Los Angeles puis une formation technique de patronage. Il a défilé pour la première fois en 2002, à New York, avant de gagner Paris où il vit depuis 2003. Créateur pour homme et femme, il a par ailleurs été directeur artistique de la maison de fourrure Revillon de 2003 à 2006. Ses vestes ajustées, ses blousons en cuir bouilli, ses pantalons aux ourlets irréguliers ont séduit des rock stars comme Madonna et Courtney Love. Trois autres stylistes font leur entrée dans le calendrier : le Hollandais Francisco Van Benthum, le Britannique Kim Jones pour Dunhill et le Belge Bruno Pieters pour la griffe allemande Hugo Boss. Cette dernière vient d’annoncer une réorganisation de ses activités qui pourrait se traduire par des suppressions d’emplois mais, en dépit du coût, elle a décidé de défiler à Paris plutôt qu’à Berlin comme précédemment pour bénéficier d’ « une exposition internationale », a expliqué une porte-parole. La plupart des grands noms sont à l’affiche et s’égrènent au long des quatre jours : Louis Vuitton, Jean Paul Gaultier, Yohji Yamamoto hier jeudi, Givenchy et John Galliano aujourd’hui vendredi 23 janvier, Kenzo, Emanuel Ungaro et Hermès samedi 24, Lanvin et Dior dimanche 25. Chez Yves Saint Laurent, Stefano Pilati a décidé d’innover en présentant sa collection en deux temps : lors d’une réception dès mercredi 21 janvier au soir et sur rendez-vous aujourd’hui vendredi 23.
Le nouveau dandy.
Aux côtés du classique manteau, les cabans, perfectos et autres doudounes chics s’imposeront comme des basiques des armoires masculines l’hiver prochain, selon les tendances données lundi 19 janvier au troisième jour des défilés milanais.
Entre rock et électro, l’homme Gucci impose un style très personnel : sous un costume gris à pois, à petits...