Nouvel exploit de l’inusable Santoro

L’inusable Fabrice Santoro, vainqueur hier à 36 ans du 20e match en cinq sets de sa carrière, est le seul rescapé français dans le bas du tableau masculin à l’Open d’Australie. Le vétéran a dominé l’Allemand Philipp Kohlschreiber, tête de série numéro 32, à l’issue d’un âpre combat physique et mental de plus de quatre heures finalement remporté 5-7, 7-5, 3-6, 7-5, 6-3. Il faut remonter à 1978 pour trouver trace de joueurs plus âgés que le Français en 16es de finale à l’Open d’Australie. Il s’agissait alors des Australiens Ken Rosewall et Bob Carmichael. « Je ressens beaucoup de bonheur et de fierté », a dit Fabrice Santoro. « Il y a eu des rebondissements, un niveau de jeu extraordinaire. C’est dans la tête que ça se joue. Ensuite, il faut gérer les douleurs. C’est amusant car mon père m’a toujours parlé de Ken Rosewall et la semaine dernière, j’ai pu le voir à Sydney. Je l’ai même pris en photo. » Fabrice Santoro est allé au bout de lui-même pour dominer l’Allemand, huitième de finaliste l’an dernier. Après avoir remporté le quatrième set de très haute lutte, écartant notamment deux balles de 5-3, il a pris l’ascendant sur son adversaire en creusant le break au cinquième jeu de l’ultime manche. « Sur le point qui me donne ma quatrième balle de match, j’ai ressenti une douleur à la jambe gauche », a expliqué Fabrice Santoro. « Je prends un avertissement pour dépassement de temps, mais j’avais besoin de récupérer. Après j’avais décidé de me ruer au filet et il y a le smash de la délivrance. » Cet ultime coup a provoqué une violente crampe à la cuisse gauche. Fabrice Santoro affrontera demain l’Américain Andy Roddick (tête de série n° 7).