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Actualités - CHRONOLOGIE

Transport Alitalia entérine son alliance avec Air France-KLM avant de redécoller

Le groupe franco-néerlandais prend une part de 25 % du capital de la compagnie aérienne italienne. La compagnie aérienne Alitalia, reprise par des grands patrons de la Péninsule, a entériné lundi son alliance avec le franco-néerlandais Air France-KLM, un préalable à son redécollage aujourd’hui à l’issue d’un sauvetage mouvementé. Le groupe Air France-KLM va prendre 25 % du capital d’Alitalia pour un montant de plus de 320 millions d’euros, ce qui en fait son premier actionnaire, ont annoncé les dirigeants de la compagnie aérienne italienne au cours d’une conférence de presse hier. « Aujourd’hui, le conseil d’administration a approuvé l’offre d’Air France à l’unanimité », a déclaré le président d’Alitalia, Roberto Colaninno, évoquant « un accord extraordinaire ». La compagnie franco-néerlandaise « achètera 25 % du capital de la nouvelle compagnie Alitalia » pour un montant « en numéraire de plus de 320 millions d’euros », a précisé l’administrateur délégué d’Alitalia Rocco Sabelli. « Nous avons conclu aujourd’hui un processus de sélection (d’un partenaire) qui a duré cinq mois » au cours desquels trois propositions de « Air France-KLM, Lufthansa et British Airways ont été examinées », a-t-il ajouté. Air France-KLM était « le meilleur partenaire stratégique », celui qui « correspondait le mieux à nos propositions » et qui a démontré « une détermination et une volonté que les autres (compagnies) n’avaient pas », a résumé M. Sabelli. Selon les dirigeants de la compagnie, cette alliance garantit « l’absolue autonomie de gestion d’Alitalia » par rapport à Air France-KLM, qui disposera de trois sièges au conseil d’administration. L’accord entre les deux compagnies va en outre entraîner des synergies opérationnelles d’un montant de 720 millions d’euros sur trois ans pour la nouvelle Alitalia. Les actionnaires italiens de la compagnie n’auront pas le droit de céder leurs titres pendant quatre ans à des investisseurs étrangers, dont Air France-KLM, selon les termes de l’accord. La cinquième année, ils ne pourront les céder à des non-Italiens que si les autres actionnaires italiens n’ont pas exercé leur droit de préemption et que le conseil d’administration d’Alitalia a donné son feu vert. Vendredi, le conseil d’administration d’Air France-KLM avait donné son feu vert à cette prise de participation. Le groupe franco-néerlandais a tissé des liens étroits avec Alitalia depuis le début des années 2000 et détenait déjà 2 % de l’ancienne compagnie avant sa mise sous tutelle et sa vente mi-décembre à des grands patrons de la Péninsule. Il avait négocié le rachat de la compagnie italienne début 2008 avec le gouvernement de centre gauche de Romano Prodi, mais avait finalement retiré son offre en avril, face à l’hostilité des syndicats. Issue de la fusion des activités de transport de passagers d’Alitalia et d’Air One, deuxième compagnie de la Péninsule, la nouvelle Alitalia prendra son envol mardi. Ce nouveau départ met un terme à un feuilleton-fleuve, marqué par de nombreux rebondissements, depuis le lancement fin 2006, par le gouvernement Prodi, de la privatisation de la compagnie, détenue à 49,9 % par l’État et en grande difficulté financière.
Le groupe franco-néerlandais prend une part de 25 % du capital de la compagnie aérienne italienne.
La compagnie aérienne Alitalia, reprise par des grands patrons de la Péninsule, a entériné lundi son alliance avec le franco-néerlandais Air France-KLM, un préalable à son redécollage aujourd’hui à l’issue d’un sauvetage mouvementé.
Le groupe Air France-KLM va prendre...