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Actualités - CHRONOLOGIE

États-Unis Obama : L’Iran sera l’un des plus grands défis de mon administration

Le président élu a promis hier de s’engager rapidement dans le processus de paix au Proche-Orient et estimé qu’il lui faudra plus de temps que prévu pour fermer Guantanamo, n’excluant pas des poursuites contre des membres de l’administration Bush. Faisant référence au programme nucléaire iranien, le futur président américain a estimé que le régime de Téhéran allait constituer l’un des plus grands défis de son administration, promettant d’agir vite sur cette question, dans une interview diffusée hier sur la chaîne ABC. « Je pense que l’Iran va être l’un de nos plus grands défis », a déclaré Barack Obama. « Nous préparons cela. Nous anticipons le fait que nous allons devoir agir rapidement dans cette zone », a-t-il assuré, estimant qu’un Iran doté de l’arme nucléaire « pourrait potentiellement provoquer une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient ». M. Obama a promis « une nouvelle approche basée sur le respect et sur une volonté de dialogue (avec Téhéran), mais aussi de la clarté sur ce que nous voulons exactement », alors que l’administration Bush a refusé d’engager un véritable dialogue avec l’Iran. Il a aussi assuré qu’il comptait demander des comptes à l’Iran qu’il accuse « d’exporter le terrorisme » à travers le Hamas et le Hezbollah. Sur la question du Proche-Orient, « ce que je suis en train de faire en ce moment, c’est mettre en place une équipe pour que le 20 janvier, dès le premier jour, nous disposions des meilleures personnes possibles qui pourront s’engager immédiatement dans le processus de paix », a dit M. Obama. Cette équipe « travaillera à mettre sur pied une approche stratégique qui garantisse que les Israéliens et les Palestiniens puissent satisfaire leurs aspirations », a-t-il souligné. Mais il a répété une nouvelle fois qu’en attendant son entrée en fonctions à la Maison-Blanche, il laissait cette question à l’administration sortante. Il est ainsi resté vague sur la manière dont il compte aborder le processus de paix, mais a indiqué qu’il tiendrait compte du conseil donné par l’actuel vice-président, Dick Cheney, de ne pas écarter, uniquement par principe, la stratégie de l’administration Bush. Il a aussi dit qu’il continuait de penser qu’Israël avait le droit de défendre ses citoyens, comme il l’avait déclaré en juillet lors d’un voyage dans la région alors qu’il était en pleine campagne présidentielle. En revanche, à propos du centre de détention de Guantanamo, il a reconnu qu’il ne parviendrait pas à tenir sa promesse de le fermer dans les 100 jours suivant son investiture. « C’est plus difficile que nombre de gens le pensent », a-t-il dit. « Je crois que cela va prendre un certain temps et nos équipes de juristes travaillent avec les responsables de la sécurité nationale, en ce moment même, pour arriver à savoir exactement ce que nous allons faire ». Le camp est devenu le symbole des aspects les plus controversés de la guerre contre le terrorisme lancée par l’administration Bush après les attentats du 11 septembre 2001 et M. Obama n’a pas exclu, hier, de poursuivre en justice des responsables de l’actuelle administration qui auraient commis des abus dans la guerre contre le terrorisme, soulignant que nul n’est « au-dessus de la loi ». Il a notamment critiqué M. Cheney, qui continue de défendre des méthodes d’interrogatoire, comme la simulation de noyade, assimilées généralement à de la torture. Pour autant, le président élu compte laisser le soin à son futur ministre de la Justice de décider ou non de poursuites. En réaction, M. Bush a espéré que M. Obama réfléchirait bien avant de remettre en cause les techniques controversées employées par son administration pour combattre le terrorisme. « Je rejette fermement le mot torture », a-t-il dit. Il a assuré que son administration avait respecté la loi et avait informé secrètement le Congrès de ce qu’elle faisait. Souvent accusé d’outrepasser ses prérogatives, M. Bush a dit avoir « utilisé les pouvoirs conférés par la Constitution pour défendre ce pays ». Le président sortant a toutefois déclaré que son successeur lui avait « plu ». Il a été très élogieux envers son adversaire politique, qui ne l’a pourtant pas ménagé ces dernières années et notamment au cours de la campagne présidentielle. C’est « quelqu’un d’engageant », « de charismatique », c’est un homme « capable de convaincre les gens qu’ils peuvent lui faire confiance », a-t-il dit. Il s’est aussi dit « impressionné » par l’importance accordée par son successeur à la famille. M. Bush a aussi été « impressionné » par l’équipe que M. Obama a constitué pour son administration, « premièrement parce qu’il a montré sa détermination, deuxièmement parce qu’il a choisi des gens capables et compétents ». Une foule record attendue pour l’investiture le 20 janvier Une foule record est attendue à Washington pour les festivités historiques et sous haute sécurité prévues le 20 janvier pour célébrer l’investiture de Barack Obama. Vu la capacité du premier président noir américain à déplacer des foules pendant la campagne, les autorités ont envisagé que 4 à 5 millions de personnes convergent sur la capitale, avant de revoir ce chiffre largement à la baisse, autour de 1,5 à 2 millions de personnes. Cette foule devrait rester néanmoins un record : le public le plus nombreux jamais vu à Washington remonte à 1965 lors de l’investiture du successeur du président assassiné John Kennedy, Lyndon Johnson, avec 1,2 million de personnes. Les festivités s’étaleront sur quatre jours à partir du samedi 17, jour où M. Obama arrivera en train à Washington en provenance de Philadelphie, à la façon de son prédécesseur et héros, Abraham Lincoln. Elles culmineront mardi 20 à midi, lorsque M. Obama prêtera serment de respecter la Constitution, sur la même Bible que celle utilisée par Lincoln en 1861. Téhéran utiliserait des sociétés-écrans pour importer la technologie américaine L’Iran se sert avec succès de sociétés-écrans basées dans la région du Golfe et en Asie pour importer de la technologie américaine susceptible d’être employée à des fins militaires, a écrit samedi soir le Washington Post sur son site Internet. Le journal, qui cite des documents du département américain de la Justice et de spécialistes, ajoute que l’Iran a acquis ces deux dernières années du matériel sophistiqué, dont des logiciels et des systèmes de positionnement GPS, pour la production d’armes et d’explosifs responsables de la mort de soldats américains en Irak. Ces échanges ont été brièvement interrompus après que les États-Unis ont imposé des sanctions en 2006 contre des sociétés-écrans iraniennes basées à Dubaï, mais les livraisons ont repris depuis à un rythme encore plus important qu’auparavant, selon le journal. « Sans aucun doute, cela continue en ce moment », a indiqué un responsable du renseignement américain, cité par le Washington Post. Bush aurait refusé en 2008 qu’Israël bombarde un site nucléaire iranien Le président américain, George W. Bush, a rejeté en 2008 une demande secrète d’Israël de mener un bombardement aérien contre le principal complexe nucléaire iranien à l’aide de bombes antibunker, a rapporté samedi le New York Times sur son site Internet. Le quotidien, qui cite des hauts responsables américains et étrangers s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, affirme cependant que M. Bush a autorisé des opérations secrètes destinées à saboter les tentatives présumées de l’Iran de développer des armes nucléaires. Selon le journal, la demande avait été formulée par le Premier ministre israélien Ehud Olmert, qui avait réclamé des bombes antibunker à haute pénétration et l’autorisation de survoler le territoire irakien pour attaquer le complexe iranien d’enrichissement d’uranium de Natanz. Le quotidien britannique The Guardian avait relayé des informations semblables en septembre dernier. Le quotidien israélien Haaretz avait également rapporté ces informations en septembre.
Le président élu a promis hier de s’engager rapidement dans le processus de paix au Proche-Orient et estimé qu’il lui faudra plus de temps que prévu pour fermer Guantanamo, n’excluant pas des poursuites contre des membres de l’administration Bush.
Faisant référence au programme nucléaire iranien, le futur président américain a estimé que le régime de Téhéran...