Picasso interactif à Aix-en-Provence

En attendant l’exposition «Picasso-Cézanne » du 25 mai au 27 septembre, le musée Granet d’Aix-en-Provence propose depuis hier jusqu’au 15 décembre (2009) un parcours multimédia permettant une approche didactique et interactive de l’œuvre et de la vie de Picasso. Proposée en espagnol, français et anglais, cette mise en bouche multimédia intitulée «Picasso. Métamorphoses» vise à «plonger les visiteurs au cœur du processus créatif de Picasso», a expliqué Jean Iborra, le responsable des publics du musée, lors d’une visite de presse. La visite débute par une présentation chronologique de l’œuvre du maître dans une pièce sombre habillée de « tiges interactives » sur lesquelles sont inscrits les noms des œuvres du peintre espagnol. En effleurant certaines de ces inscriptions illuminées, comme le célèbre Guernica, l’on déclenche la projection de l’œuvre au mur. Le parcours se poursuit dans un jeu de sons et lumières dévoilant le lien entre les approches de Picasso et Cézanne et ce que doit le premier au second. Après un « sas des métamorphoses » transformant l’image des visiteurs selon l’approche conceptuelle de l’artiste, on découvre ensuite les étapes successives du travail de Picasso sur une même œuvre, « sa façon de partir du réel pour le distordre » pour en « changer à la fois la forme et le sens ». Un extrait de film montre l’artiste au travail : face à un miroir, il semble dessiner une fleur qui, en quelques traits de pinceaux, se transforme en femme. La déambulation conduit alors à un salon où les reproductions de dix autoportraits de Picasso font face à sept portraits de femmes assises dans un fauteuil, tous peints par l’artiste à des périodes et dans des styles différents. Ce parcours d’initiation espère attirer plus de 15 000 scolaires et « donner des clés au grand public pour faciliter l’accès aux œuvres complexes » de Picasso présentées à partir du 25 mai et jusqu’au 27 septembre, a indiqué M. Iborra. L’exposition « Picasso-Cézanne » dessinera en une centaine de tableaux les contours d’une filiation revendiquée par Picasso qui se décrivait comme un spécialiste et collectionneur du peintre provençal, considéré comme le père de la peinture moderne.