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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak Le gouvernement recherche des fonds étrangers pour restaurer son réseau de transports

Routes en mauvais état, voies ferrées endommagées, aéroports vétustes : laissé à l’abandon faute de moyens, le réseau irakien ne pourra être restauré qu’à la faveur d’investissements étrangers, a souligné le nouveau ministre irakien des Transports. Amr Abdel Jabbar Ismaïl a repris il y a cinq mois un ministère considéré comme l’un de ceux fonctionnant le moins bien, explique-t-il dans un entretien à l’AFP. Les divisions politiques et la corruption étaient endémiques. « On aurait dit un rassemblement de gangs et de milices », se souvient le ministre. M. Ismaïl a relancé l’activité du ministère en signant récemment un accord préliminaire avec Air France-KLM qui prévoit la rénovation de l’aéroport de Bagdad et la desserte de destinations européennes par la compagnie nationale Iraqi Airways, en lançant la rénovation du réseau ferroviaire irakien, bombardé et pillé, mais surtout en voulant créer pour 4,4 milliards de dollars un port de containers à Fao, sur le Golfe. La tâche est lourde : aéroports, ports, réseaux de bus et voies ferrées (2 000 km) sont très endommagés, et l’activité du ministère était quasiment interrompue après plus d’une décennie de sanctions internationales suivies par l’invasion de 2003, et des violences extrêmes entre sunnites et chiites. Or, le budget du ministère des Transports est maigre : 450 millions de dollars par an. « Nous allons devoir faire appel à des investisseurs étrangers pour trouver des financements », dit-il. Des discussions sont en cours avec des investisseurs de Turquie, d’Allemagne et du Danemark. Pour atteindre ses objectifs, cet Irakien de 47 ans sans étiquette politique a dû se transformer en politicien madré et mettre en avant ses 25 années d’expérience dans le fret et la logistique. En prenant ses fonctions, il a voulu prendre une décision radicale : se séparer de 30 % de ses 45 000 employés. Mais il a dû reculer, les licenciements réclamés lui étant interdits du fait du fort taux de chômage. Il a donc démantelé la hiérarchie, placardisant de nombreux cadres tout en mettant en place de strictes règles comptables pour diminuer les vols. Toutes ces mesures n’ont pas été très bien accueillies et les luttes de pouvoir intestines restent courantes, à un moindre niveau néanmoins qu’entre 2005 et 2007, « lorsqu’il n’y avait pas de ministre des Transports ». Il a également convaincu plusieurs sociétés maritimes étrangères d’engager des marins de la compagnie maritime nationale. Quelque 1 500 salariés de la marine marchande étaient sans emploi, leurs bateaux ayant été détruits durant la guerre. Enfin, reconstruire le réseau ferré est également une de ses priorités.
Routes en mauvais état, voies ferrées endommagées, aéroports vétustes : laissé à l’abandon faute de moyens, le réseau irakien ne pourra être restauré qu’à la faveur d’investissements étrangers, a souligné le nouveau ministre irakien des Transports. Amr Abdel Jabbar Ismaïl a repris il y a cinq mois un ministère considéré comme l’un de ceux fonctionnant le moins...