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Bande de Gaza Israël rejette les propositions de trêve avec le Hamas

Assad et Erdogan examinent à Damas « la situation dangereuse » dans les territoires palestiniens ; « le quart des victimes à Gaza sont des civils », déplore l’Unrwa. À l’issue d’une réunion de six heures, le cabinet de sécurité israélien a annoncé hier qu’il refusait les propositions de trêve, formulées mardi par l’Union européenne et le quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, UE, Russie et ONU), affirmant sa détermination à « poursuivre l’offensive lancée samedi à Gaza contre le Hamas », selon un haut responsable israélien. Le Premier ministre du gouvernement de transition Ehud Olmert, dont les propos ont été rapportés par ce responsable, a affirmé après les discussions que « l’opération n’a pas été lancée à Gaza pour la finir avec les mêmes tirs de roquettes que nous dénombrions au début de l’offensive ». « Israël a fait preuve de retenue pendant des années et a accordé une chance à la possibilité d’un cessez-le-feu. Mais le Hamas l’a violé », a-t-il poursuivi, toujours dans des propos rapportés par le responsable. M. Olmert n’a pas ménagé ses critiques à l’encontre des partisans d’une trêve à travers le monde. « Réalisez-vous les conséquences que cela aurait pour le pays et pour la région ? Les conséquences sur la force de dissuasion d’Israël ? » « Si les conditions s’y prêtent et que l’on nous propose une solution qui nous garantit une meilleure sécurité dans le Sud, nous pèserons à nouveau le pour et le contre. Mais nous n’en sommes pas encore là », a conclu le Premier ministre. Le Hamas a quant à lui critiqué les termes qui étaient proposés en vue d’une trêve. Il a estimé par la voix de son porte-parole Faouzi Barhoum que les médiateurs internationaux mettaient « la victime et le bourreau sur un pied d’égalité ». « Toute intervention arabe ou internationale doit avoir pour objectif l’arrêt de l’agression, la levée du blocus et l’ouverture de tous les points de passage », a ajouté M. Barhoum. Entre-temps, les raids israéliens et les tirs de roquettes palestiniennes se sont poursuivis, de même que les préparatifs en vue d’une offensive terrestre israélienne. L’armée israélienne a lancé des dizaines de raids hier après avoir visé dans la nuit, par les airs et par mer, 35 cibles du Hamas, dont des bâtiments officiels, des tunnels de contrebande et des lanceurs de roquettes. Dans l’un de ces raids, deux Palestiniens à bord d’une charrette tirée par un baudet ont péri, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, selon des sources médicales. Au total, 393 Palestiniens, en majorité membres du Hamas, ont été tués, et plus de 1 900 blessés dans les attaques israéliennes depuis samedi, selon les services d’urgence à Gaza. Selon l’Agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa), au moins 25 % des victimes sont des civils. Au moins 50 roquettes palestiniennes, selon la police israélienne, se sont abattues hier sur le sud d’Israël, dont quatre à Beersheva, capitale du Neguev, à une quarantaine de km de la bande de Gaza, une distance record. Ces tirs ont fait plusieurs blessés légers, notamment à Ashkelon. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui n’exerce aucun contrôle sur Gaza d’où ses forces ont été délogées par le Hamas en juin 2007, en a appelé au Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il adopte une résolution imposant un cessez-le-feu, a indiqué son porte-parole, Nabil Abou Roudeina. M. Abbas doit s’entretenir en Jordanie avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a dénoncé les opérations « impitoyables » d’Israël. Le président syrien Bachar el-Assad et M. Erdogan se sont entretenus hier à Damas de « la situation dangereuse à Gaza ». Parallèlement, une réunion extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères s’est tenue hier en fin de matinée au siège de la Ligue arabe, dans le centre du Caire. À l’ouverture de cette réunion, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a appelé les factions palestiniennes rivales à se réconcilier d’urgence. L’appel de M. Moussa a fait écho à une déclaration du chef de la diplomatie saoudienne, Saoud el-Fayçal, affirmant que les pays arabes ne pourront « tendre la main » aux Palestiniens tant que ces derniers resteront divisés. Selon un haut responsable de la Ligue arabe, Hicham Youssef, dix pays arabes ont officiellement accepté la tenue d’un sommet arabe extraordinaire, demain à Doha, mais il en faut au moins 14 pour le convoquer. Israël appelé à autoriser la presse étrangère à Gaza La Cour suprême israélienne a demandé hier au gouvernement d’autoriser un accès limité de la bande de Gaza à la presse étrangère, interdite d’entrée dans ce territoire depuis le début de l’offensive israélienne. « Les journalistes qui insistent tant pour rentrer à Gaza feraient mieux de regarder les enfants de Sderot, d’Ashkelon et de toute la périphérie de la bande de Gaza, et avoir honte », a réagi le directeur du Bureau gouvernemental de presse, Daniel Seaman.
Assad et Erdogan examinent à Damas « la situation dangereuse » dans les territoires palestiniens ; « le quart des victimes à Gaza sont des civils », déplore l’Unrwa.
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