Brèves

Roger Assaf à Venise pour le Lion d’or du théâtre La cérémonie de remise du Lion d’or du théâtre à Roger Assaf s’est déroulée au Piccolo Arsenale, à Venise, le 8 novembre, suivie par la présentation de la pièce La Porte de Fatima. Un laboratoire de théâtre, dirigé par Roger Assaf et Hanane Hajj Ali, s’est déroulé les 3, 4, 5 et 6 novembre à Venise toujours et a réuni des comédiens et des acteurs du monde de la culture. Le Renaudot des lycéens à Olivier Poivre d’Arvor Le 17e prix Renaudot des lycéens a été attribué à Olivier Poivre d’Arvor pour son livre Le voyage du fils (édition Grasset), a-t-on appris auprès du jury, réuni à Loudun (Vienne). Olivier Poivre d’Arvor, 50 ans, est l’auteur de divers romans et essais dont certains écrits avec son frère Patrick. Plus de 300 élèves issus de treize lycées de quatre académies, Poitiers, Bordeaux, Limoges et Nantes, ont choisi à la majorité ce roman parmi huit sélectionnés. « Nous avons aimé le style poétique, le côté attachant des personnages, le réalisme du récit », a expliqué Clémentine Bidaud, présidente du jury, élève au lycée Chauvet de Loudun, ville où est né Théophraste Renaudot. Au départ de ce roman, un fait divers réel: une Chinoise s’est défenestrée à Paris pour échapper à une descente de police. Le Renaudot des lycéens a été rendu au lycée Marc-Godrie trois jours après son prestigieux aîné, le Renaudot, attribué au Guinéen Tierno Monénembo pour Le roi de Kahel (Le Seuil). Les lycéens attendent le choix de Paris pour éviter de récompenser deux fois le même auteur. Au cas où les deux choix seraient identiques, ils retiennent un second livre. Le lauréat est attendu le 27 novembre ou le 2 décembre au Centre culturel de la ville pour une rencontre littéraire avec les élèves. Le prix est organisé par l’association « Les amis de Théophraste Renaudot », qui gère et anime le musée consacré au célèbre médecin puis journaliste, et le rectorat de Poitiers, en partenariat avec le Conseil général et le Conseil régional. Le prix Décembre 2008 à « Zone » de Mathias Enard Le prix Décembre 2008 a été attribué au premier tour à Zone (Actes Sud) de Mathias Enard, un roman dont l’action se situe dans les pays du bassin méditerranéen et des Balkans, a annoncé le jury. Mathias Enard, 36 ans, l’a emporté par huit voix contre quatre à Voix off (Mercure de France) de Denis Podalydès, auteur et comédien, déjà lauréat du prix Femina de l’essai. Zone est un « roman ferroviaire », dont le personnage principal traverse les pays de l’Europe du Sud et revisite, comme en un long travelling, toutes les violences et les guerres qui ont ensanglanté la région depuis des siècles. Mathias Enard est l’auteur de deux autres romans, La perfection du tir (2003), prix des Cinq continents de la francophonie, et Remonter l’Orénoque (2005), et d’un essai, Bréviaire des artificiers (2007). Créé en 1999, le prix Décembre, décerné en novembre, est doté de 30 000 euros par l’homme d’affaires et mécène Pierre Bergé. Décerné par un jury de personnalités, parmi lesquelles Pierre Bergé, Philippe Sollers et Frédéric Beigbeder, il couronne une œuvre en langue française publiée dans l’année, quel que soit son genre : roman, nouvelles, essai. Le prix Décembre 2007 avait été attribué à Cercle de Yannick Haenel. Un Francis Bacon ne trouve pas preneur Un autoportrait de Francis Bacon, clou de la soirée des enchères contemporaines chez Christie’s, n’a pas trouvé preneur à New York. Peinte en 1964, cette toile était estimée autour de 40 millions de dollars, mais les enchères se sont arrêtées à 27,4 millions. Le commissaire-priseur n’a pas fait de commentaire, mais des « Oh » se sont élevés dans la salle comble. Un triptyque de Francis Bacon avait été adjugé 86,2 millions de dollars en mai dernier, toujours à New York, battant tous les records pour le peintre britannique. La tourmente financière n’épargne pas le marché de l’art et les ventes d’art impressionniste, moderne et contemporain qui se déroulent à New York depuis le 3 novembre sont très nettement en dessous des niveaux exceptionnels de ces dernières années. Le nombre d’invendus dépasse souvent 30 à 40% des lots, et les prix d’adjudication sont proches voire inférieurs aux estimations basses pour la plupart des œuvres, à quelques exceptions notables près.