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Actualités - CHRONOLOGIE

Exposition Guy Leclercq, alchimiste Carla HENOUD

C’est avec la sérénité rayonnante des œuvres de Guy Leclercq qu’Alice Mogabgab Karam lance à la fois sa rentrée artistique et son nouvel espace situé rue Achrafieh*. Lumières… Belle manière de pendre la crémaillère en ce début du mois de novembre ! Après Gemmayzé, où la galeriste a réussi à donner à ses murs un peu froids d’autres couleurs et à ses plafonds élevés une autre dimension, la galerie Alice Mogabgab s’est installée dans un cadre résolument moderne. La simplicité réfléchie et la sobriété qui y règnent permettent aux œuvres contemporaines de « ses » artistes de trouver leur place d’honneur. Les quatorze toiles de Guy Leclercq, premier invité de la saison, occupent les murs de ce nouvel espace avec une évidence qui donnerait presque à sourire. Ses couleurs maîtrisées, couleurs terre, ciel, amour, silence, et ses textures établissent un dialogue parfait avec les murs immaculés et les sols gris des lieux. Heureuse coïncidence qui met en avant, dans une ambiance sereine et une belle lumière, le travail de Leclercq ainsi que la vocation de ce lieu « au service de l’artiste ». Abstraction poétique Artiste flamand qui revendique sa spécificité, né à Brakel (Belgique) en 1940, Guy Leclercq s’est peu à peu dirigé vers une retenue et une économie de couleurs, pour aboutir à une synthèse entre art lyrique et abstraction géométrique. Ses variations géométriques emportent le spectateur dans un rythme voluptueux, une berceuse qui souffle le chaud et le froid. Une poésie moderne, cohérente et claire. Qu’il s’agisse de La pensée, de Le livre, qu’il s’agisse de « table », de « fenêtre », de « silence » ou de « confrontation », de petites toiles de 35 cm x 35 cm ou de grandes œuvres de 130 cm x 160 cm, c’est à travers des formes et des couleurs pensées et construites qu’il parvient à exprimer, avec la même justesse, objets et sensations. Jonglant entre une parfaite abstraction et une matérialité poétique, l’artiste réussit à établir un dialogue avec la toile, avec l’autre. Sa palette, basée sur trois couleurs, le blanc, le noir et le marron, se multiplie en une infinité de nuances, des gris perle, des blancs cassés, des noirs illimités et des reflets verdâtres. Le résultat des quêtes de l’artiste, qui ne cesse de chercher et de trouver, des carrés, des courbes, des textures, quelquefois superposées tout à fait structurées, qui imposent une qualité de silence imbibée de sensualité. Sa technique riche à l’huile, son coup de pinceau méticuleux ne laissent aucune place à l’erreur. Et lorsque la volupté d’une ligne intervient dans cet équilibre jusqu’à le rompre en douceur, le carré devient plaisir, le rectangle émotion et la toile écartement ou « morning ». Des matins qui se suivent sans se ressembler… « Il a une prédilection pour les thèmes universels comme l’amour, la passion et l’érotisme, mais aussi les tensions, le rejet et la jalousie », souligne si justement Willem Élias, en introduisant l’ouvrage Guy Leclercq, ou le paradoxe de la géométrie lyrique paru en 2007 aux éditions Snoeck. « L’objet est blanc, précise-t-il encore. L’ombre est noire. L’ombre jette un voile sur l’objet dont le blanc tourne au blanc cassé. La glace est brisée. Le dialogue peut s’engager. L’ombre et l’objet se confondent. » * Galerie Alice Mogabgab, Sassine, rue Achrafieh, immeuble Karam, 1er étage. Jusqu’au 29 novembre. Ouverte du lundi au samedi, de 10 heures à 19 heures.
C’est avec la sérénité rayonnante des œuvres de Guy Leclercq qu’Alice Mogabgab Karam lance à la fois sa rentrée artistique et son nouvel espace situé rue Achrafieh*. Lumières…
Belle manière de pendre la crémaillère en ce début du mois de novembre ! Après Gemmayzé, où la galeriste a réussi à donner à ses murs un peu froids d’autres couleurs et à ses plafonds élevés...