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Actualités - CHRONOLOGIE

Installation Une vie entre-deux…

Deux jeunes femmes, Nathalie Harb et Alys Williams, entourées de meubles, d’objets et de tranches de vie mises dans des boîtes. Une installation multimédia qui se déroule au hangar Umam* jusqu’au 21 novembre. En franchissant l’espace du hangar Umam, choisi spécifiquement par les deux artistes « car c’est un centre d’archives important recelant une base de mémoire substantielle », le regard se pose directement sur ces boîtes empaquetées ou déballées qui côtoient des meubles épars. Que laisse-t-on derrière soi et qu’emporte-t-on lors d’un grand départ ? C’est à partir de ces questionnements qu’est né le projet de ces deux jeunes artistes qui ont mis en commun leurs idées et leurs expériences de vie pour réaliser cette installation baptisée « My Place in Between ». Commanditée d’abord par le ICA , cette installation, qui s’est déroulée à Londres en juillet, est actuellement présentée à Beyrouth : une manière de la localiser dans les deux villes dont sont issues les artistes. Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? Nathalie Harb est déjà familière avec cet espace dont l’architecture, qui rappelle un entrepôt, se prête à une installation de ce genre. Diplômée d’études cinématographiques de l’ALBA et spécialisée en scénographie au collège Central St Martins d’art et de design à Londres, Harb se tourne essentiellement vers le travail photographique et vidéographique. Elle a à son actif des expositions à Palerme ainsi qu’à Londres. Alys Williams, elle, est diplômée du collège Camberwell ainsi que du Collège Central St Martins d’art et de design. Une approche de la sculpture, de l’architecture et de l’écriture automatique font d’elle une artiste pluridisciplinaire. À deux, Harb et Williams vont essayer d’explorer la mémoire à travers des textes, de la musique, des images mobiles ou immobiles ainsi que des meubles. « Nous avons voulu montrer comment deux femmes vivant dans deux pays différents peuvent collaborer et fusionner leurs souvenirs afin de créer ce troisième personnage issu de la simple mémoire », dit Nathalie Harb. Ce troisième « caractère », d’abord virtuel, va naître et prendre forme à partir de différents langages visuels et techniques : conversations croisées des deux artistes ; couches de tissu soulignant l’image d’un enfant endormi ; feuilles de calque divulguant des croquis ou encore l’image toujours présente de la mer, lien entre les pays. Le tout se profilant à travers des « judas » opérés dans les boîtes où l’on peut deviner des espaces d’habitation. « Les miniatures sont en général employées en architecture pour représenter le futur. Ici, elles sont synonymes de passé », dit Harb. Ces tranches de vie qui se dissimulent et se dévoilent à loisir sont animées par une musique propre à chaque lieu. La lumière, enfin, magnifie cette mise en scène animée et fait l’éclairage sur des strates de mémoire enfouies… dans des boîtes. C. K. * Hangar Umam D&R, jusqu’au 21 novembre. Ouvert de 16 à 21 heures.
Deux jeunes femmes, Nathalie Harb et Alys Williams, entourées de meubles, d’objets et de tranches de vie mises dans des boîtes. Une installation multimédia qui se déroule au hangar Umam* jusqu’au 21 novembre.

En franchissant l’espace du hangar Umam, choisi spécifiquement par les deux artistes « car c’est un centre d’archives important recelant une base de mémoire...